Depuis 2003, la société nationale des chemins de fer est livrée méticuleusement à la concurrence. Inlassablement le service public du transport ferroviaire est déstructuré. Le FRET puis les lignes Européennes ont été servis aux appétits du capital.
Aujourd’hui, c’est le tour du réseau TER d’être offert à la concurrence. Cette étape fait suite à des années de mise en scène d’une opposition entre la direction de la SNCF et l’exécutif du Conseil régional. Un spectacle affligeant qui a pour seul objectif de faire croire que la solution pour améliorer le quotidien des usagers est d’ouvrir les lignes aux opérateurs privés. Or, c’est documenté, les privatisations des monopoles publics n’ont apporté ni amélioration du service, ni baisse des tarifs et aucune évolution de salaire et des conditions de travail des employés.
Le réseau TER est un élément structurant de la région. Chaque jour, ce sont des milliers de personnes et de scolaires qui comptent sur lui. Or le manque de conducteurs, les rames vieillissantes et des lignes surexploitées ont pour conséquence l’annulation de plusieurs dizaines de rames chaque jour.
D’ailleurs, le modèle ferroviaire n’est pas adapté pour faire circuler plusieurs opérateurs sur des mêmes lignes, les séparant de quelques minutes en particulier sur notre réseau, l’un des plus dense de France. Celui-ci serait source de désordre et engagerait un taux de sécurité trop faible. C’est en partie pour des raisons de sécurité que des pays Européens font le chemin inverse à l’instar de l’Angleterre.
Nous pensons qu’au regard de la position stratégique de la Région en Europe, de la densité de la population notamment sur l’arc de l’ex-bassin minier, des flux importants de passagers et de FRET en direction des capitales Européennes, de l’importance de l’axe Arras-Lille, de la multiplication des centrales logistiques, … l’ouverture à la concurrence plongera les Hauts-de- France dans des difficultés insoupçonnées.
En opposition, nous défendons l’idée que la Région des Hauts-de-France doit pouvoir s’appuyer sur un maillage ferroviaire dense, moderne, au taux de maintenabilité et de sécurité élevé, piloté par une entreprise publique dont les objectifs sont définis par les élus, les syndicats et les usagers du territoire.
Jean-Marc TELLIER, Président du groupe communiste et républicain
Laurent DUPORGE, Président du groupe socialiste, républicain et citoyen
Mireille HINGREZ-CEREDA, Vice-Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen
Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,
Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Anouk BRETON, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Valérie CUVILLIER, Alain DE CARRION, Audrey DESMARAI, Jean-Claude DISSAUX, Blandine DRAIN, Jean-Luc DUBAELE, Carole DUBOIS, Philippe DUQUESNOY, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, René HOCQ, Ludovic IDZIAK, Michèle JACQUET, Daniel KRUSZKA, André KUCHCINSKI, François LEMAIRE, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Laurence LOUCHAERT, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Brigitte PASSEBOSC, Bertrand PETIT, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.
Vœu relatif à l’ouverture du réseau TER à la concurrence. Déposé par le groupe communiste et républicain et le groupe socialiste, républicain et citoyen.