
Depuis la mise en œuvre concrète du Brexit et de ses effets au quotidien dans notre territoire, nous sommes aux côtés des professionnels de la filière pêche et halieutique, afin de défendre leur capacité à préserver leurs métiers et outils de travail qui font vivre plusieurs centaines de familles sur notre littoral, et notamment sur la question de l’obtention des licences de pêche dans les eaux britanniques.
En réponse aux difficultés du Brexit pour certains navires, pour les questions d’obtention de licences de pêche, pour lesquelles nous étions intervenus précédemment, de dépendance aux quotas et aux eaux britanniques, le Gouvernement a mis en place un plan de sortie de flotte dénommé « PAI : Plan d’Accompagnement Individualisé » à destination des navires qui ne pourraient plus poursuivre leur activité pour cause de ces différents facteurs.
Ce Plan, doté au niveau national d’une enveloppe de 65 millions d’€uros, a donc pour but de compenser la perte d’activité des bateaux de pêche confrontés à cette situation. Concrètement, les navires retenus seront mis à la casse en compensation d’une aide financière de l’Etat.
Au-delà de l’arrêt d’activité du navire lui-même, qui entrainera à nouveau une diminution de la flottille de pêche au Port de Boulogne, ces sorties de flotte pourront avoir un effet néfaste également sur l’activité à terre directement dépendante du travail de ces navires.
Pour le Port de Boulogne, 18 navires avaient déposé un dossier au titre de ce Plan, et seuls 8 sont éligibles à ce jour.
Nos échanges avec les professionnels du secteur indiquent qu’il convient de bénéficier d’informations approfondies sur le mode de traitement de ces dossiers, dans la mesure où à ce jour, la pêche bretonne semble mieux accompagnée dans ce Plan que celle de Boulogne, alors qu’elle est la plus proche et dépendante des eaux britanniques.
Certains navires -pourtant en difficulté- voient leurs dossiers inéligibles, au regard de leur réponse à certains critères qui mériteraient d’être précisés.
Compte tenu du fait que la pêche du Pas-de-Calais est celle la plus impactée par les conséquences du Brexit, nous demandons à ce que le Gouvernement et les services de l’Etat compétents puissent, en lien avec les collectivités et les professionnels de la pêche, reprendre un examen affiné de chaque situation pour ne laisser aucune situation difficile sans réponse.
Nous demandons un examen au cas par cas des dossiers non retenus à ce jour, en tenant compte de la situation de chaque navire et d’éventuels cas de force majeure.
Nous demandons également au Gouvernement de doter des enveloppes de crédits suffisantes pour que chaque pêcheur contraint de stopper son activité à cause du Brexit et de ses conséquences puisse être indemnisé à sa juste mesure, dans cette situation de réponse à une crise qui n’est pas de leur fait et qu’ils sont parmi les premiers à subir.
Laurent DUPORGE, Président du groupe socialiste, républicain et citoyen
Mireille HINGREZ-CEREDA, Vice-Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen
Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,
Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Anouk BRETON, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Valérie CUVILLIER, Alain DE CARRION, Audrey DESMARAI, Jean-Claude DISSAUX, Blandine DRAIN, Jean-Luc DUBAELE, Carole DUBOIS, Philippe DUQUESNOY, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, René HOCQ, Ludovic IDZIAK, Michèle JACQUET, Daniel KRUSZKA, André KUCHCINSKI, François LEMAIRE, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Laurence LOUCHAERT, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Brigitte PASSEBOSC, Bertrand PETIT, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.