Voeu relatif à Parcoursup

Publié le 19 juin 2023


Depuis sa mise en œuvre en 2018, la plateforme Parcoursup fait l’objet de nombreuses critiques nécessitant de continuelles modifications devant permettre un accès des jeunes bacheliers à l’enseignement supérieur.

Si cette solution numérique globale a effectivement mis fin au système inégalitaire du tirage au sort et même si un réel effort de transparence et d’explication a été apporté, il n’en demeure pas moins que de nombreux problèmes persistent :

– L’organisation de fait d’un système concurrentiel de sélection mettant une pression psychologique tout à fait inédite sur les jeunes et leurs familles se demandant s’il fallait accepter une proposition ou non, si ce choix n’allait pas définitivement conditionner l’avenir.

Or, toutes les études alertent sur l’état préoccupant d’une jeunesse où la part de celle-ci en dépression est passée de 10% en 2019 à 20% aujourd’hui. La création par l’Etat du dispositif « MonParcoursPsy » tout comme l’augmentation de la fréquentation des permanences professionnelles dans nos Maisons des Ados ou la nécessité d’expérimenter la présence d’une psychologue de rue dans un Club de Prévention du Bassin Minier témoignent de cette prise de conscience.

– Le manque de temps pouvant être accordé dans les lycées à l’orientation et à l’accompagnement des jeunes et des familles amenant une inégalité entre ceux qui possèdent les clés de compréhension autour de l’outil parcoursup et les autres.

– Une dérive consistant pour certains à faire le choix délibéré d’établissements privés dans ou hors Parcoursup amenant une inégalité sociale entre ceux en capacité d’assumer les frais liés aux entretiens de sélection puis les frais de scolarité souvent très élevés et les familles n’ayant pas ces moyens financiers.

– En parallèle de la Réforme du lycée, une remise en cause particulièrement problématique de l’utilité des enseignements et du passage des épreuves du baccalauréat quand Parcoursup s’est prononcé.

En conséquence, plutôt que de chercher sans cesse à modifier un outil qui n’apporte pas l’égalité escomptée, il apparaît urgent de faire le choix politique permettant de donner les moyens à l’enseignement supérieur d’accueillir l’ensemble des jeunes. Un choix ambitieux fait en son temps par le ministre de l’Education Nationale, Lionel JOSPIN, avec un plan « Université 2000 » qui a donné naissance dans le Pas-de-Calais, avec le soutien du Département, de l’Université d’Artois et de l’Université du Littoral, amorçant une véritable démocratisation de l’enseignement supérieur.

Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,

Laurent DUPORGE, Président du groupe socialiste, républicain et citoyen

Mireille HINGREZ-CEREDA, Vice-Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen

Blandine DRAIN,

Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Alain DE CARRION, Jean-Claude DISSAUX, Jean-Luc DUBAELE, Philippe DUQUESNOY, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, Ludovic IDZIAK, Daniel KRUSZKA, André KUCHCINSKI, François LEMAIRE, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Bertrand PETIT, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.

SEANCE DU CONSEIL DEPARTEMENTAL DU 19 JUIN 2023

Vœu pour un accès égalitaire à l’enseignement supérieur plutôt qu’une amélioration de Parcoursup

Déposé par le groupe socialiste, républicain et citoyen.


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