Voeu contre la précarité étudiante

Publié le 25 septembre 2023


Si la hausse généralisée des prix impacte le quotidien de toutes les familles, les étudiants apparaissent parmi ceux qui la subisse le plus. Le coût de la rentrée scolaire est historiquement élevé et les conditions de vie des étudiants sont de plus en plus précaires. Une enquête menée récemment indique que 36% des étudiants se privent régulièrement d’un repas par manque d’argent, 58% chez les plus en difficultés.

Au-delà de l’alimentation qui pèse de plus en plus lourd, le logement étudiant est désormais un problème majeur.

Il manque aujourd’hui au moins 250 000 logements étudiants dans notre pays pour faire face à la demande conduisant certains jeunes à renoncer à leurs études ou les contraignant à faire de longs aller-retours quotidiens. Quand la disponibilité existe dans le parc privé, les loyers sont souvent très élevés ; +8,9% cette année selon la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGES) que ne vient pas compenser les +1,6% d’augmentation de l’aide au logement.

Pour faire face à cette précarité, de plus en plus d’étudiants cumulent un emploi avec leurs études qui va bien au-delà de quelques heures le week-end pour être à mi-temps, à temps complet ou même de nuit. Comment réussir ses études avec de telles contraintes ?

Il est donc urgent pour notre pays de prendre en considération ces difficultés pour les étudiants et d’adopter des mesures à la hauteur de l’enjeu.

14 Présidents d’université viennent de lancer un appel pour une réforme d’envergure des bourses avec la mise en place d’une allocation d’étude pour tous les étudiants, comme il en existe dans plusieurs pays européens. C’est une piste qui ne peut plus être balayée d’un revers de main.

Le Conseil d’analyse économique avait également préconisé une refonte globale du barème des bourses et, dans une note rendue au gouvernement, les économistes Gabrielle FACK et Elise HILLERY proposaient d’augmenter les bourses de 1 000 € par an et d’en élargir l’accès de façon à atteindre 66% des familles soit l’ensemble des classes moyennes et populaires. Le coût annuel était estimé à 870 millions € soit très en deçà de ce que pourrait coûter le Service National Universel.

Aussi, pour faire face à l’urgence, nous demandons une revalorisation significative de l’aide au logement et la généralisation des repas à 1 € dans les restaurants des CROUS. Nous soutenons également les propositions de refonte du système de bourses avec un élargissement au bénéfice des classes moyennes et des classes populaires et nous appelons à la mise en œuvre d’un plan ambitieux de construction-rénovation de résidences étudiantes.

Mireille HINGREZ-CEREDA, Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen

André KUCHCINSKI, Vice-Président du groupe socialiste, républicain et citoyen

Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,

François LEMAIRE, Bertrand PETIT, Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Alain DE CARRION, Jean-Claude DISSAUX, Blandine DRAIN, Jean-Luc DUBAELE, Philippe DUQUESNOY, Laurent DUPORGE, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, Ludovic IDZIAK, Daniel KRUSZKA, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.


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