Voeu relatif au pouvoir d’achat

Publié le 25 septembre 2023


Depuis plus d’un an les familles doivent faire face à la vie chère et à une hausse des prix qui n’en finit plus. C’est tout d’abord les prix de l’alimentation auxquels il faut faire face avec une augmentation sur les deux dernières années plus de 21% et rien ne dit qu’il y aura un retour aux prix d’avant. Aujourd’hui de plus en plus de personnes renoncent à faire trois repas par jour, suppriment la viande, les légumes frais et les fruits de leur alimentation, renoncent aux produits d’hygiène et aux loisirs pour pouvoir manger…

Afin d’apporter une solution, le gouvernement a plusieurs fois annoncé la création d’un chèque alimentaire qui n’a jamais vu le jour puis annoncé un « panier anti-inflation » avec des prix bloqués sur des produits de premières nécessité qui n’a lui non plus jamais vu le jour.

Aujourd’hui la stratégie adoptée par le gouvernement est de demander aux industriels et aux distributeurs de prendre leur responsabilité. Mais comment être assurés qu’il y aura un effet sur les prix sans mesures coercitives ?

Par ailleurs, certains industriels ont profité de la situation pour augmenter leurs marges sur le dos des consommateurs (pas de baisse de prix malgré des matières premières moins chères et moins de quantité pour le même prix sans informer le consommateur). Le Ministre du budget en a lui-même fait le constat mais là non plus aucune mesure n’a été prise pour sanctionner.

L’autre poste de dépense qui impacte fortement les familles est celui de l’énergie. Le prix de gaz et celui de l’électricité tout d’abord avec une hausse de 15% en février puis de 10% en août en attendant février prochain dans le plus grand flou. Nous reconnaissons l’engagement financier de l’Etat sur le prix de l’électricité pour atténuer les effets mais ces charges énergétiques pèsent lourdement. Le prix des carburants est d’ailleurs de nouveau à la hausse et si nous prenons favorablement acte de l’annonce du Président de la République d’une aide pour aller au travail nous restons circonspects quant à l’efficacité de cette demande de « vente à perte » ou « à prix coûtant ».

En conséquence, nous réitérons notre demande de mise en place d’un système temporaire de blocage des prix sur les produits alimentaires de première nécessité. Celui-ci pourrait alors être levé en fonction de la négociation tarifaire entre les industriels et les distributeurs.

De plus, la situation exige qu’il faut mettre fin à ce refus catégorique du gouvernement d’instaurer une taxe sur les super profits. Comme le rappelait récemment l’ONG Tax Justice Network, les 0,5% les plus fortunés détiennent plus de 20% de la richesse européenne et leur patrimoine s’est accru de 35% en 10 ans. Ce n’est pas de charité dont notre société a besoin mais d’une mesure fiscale juste qui permettrait de redistribuer un peu de pouvoir d’achat.

Enfin, nous considérons que le seul moyen de faire face durablement à l’inflation c’est d’agir sur les salaires ! Aussi, la Conférence sociale prévue en octobre doit être l’occasion d’engager concrètement la question de la hausse des rémunérations des bas salaires mais aussi des classes moyennes.

Mireille HINGREZ-CEREDA, Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen

André KUCHCINSKI, Vice-Président du groupe socialiste, républicain et citoyen

Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,

Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Alain DE CARRION, Jean-Claude DISSAUX, Blandine DRAIN, Jean-Luc DUBAELE, Philippe DUQUESNOY, Laurent DUPORGE, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, Ludovic IDZIAK, Daniel KRUSZKA, François LEMAIRE, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Bertrand PETIT, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.


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