
La rentrée scolaire 2025-2026 s’annonce une nouvelle fois difficile dans le Pas-de-Calais avec 303 postes supprimés dans le Nord et le Pas-de-Calais de la maternelle au lycée. Cela s’ajoute aux 250 suppressions de l’an dernier où l’Académie de Lille avait déjà supporté près de 40% des suppression en France à elle seule !
Ces fermetures de classes dans nos écoles et des professeurs en moins dans les collèges et lycées du Pas-de-Calais touchent directement la qualité de l’enseignement et l’avenir de nos enfants.
Bien évidemment la baisse démographique est une réalité et doit être prise en considération mais une simple application arithmétique va conduire à de véritables catastrophes sur des territoires déjà fragilisés.
Les difficultés sociales dans le Pas-de-Calais doivent être prises en compte. Notre département comporte de nombreux quartiers en Politique de la Ville et compte plus de 500 communes rurales. On constate aussi dans le Pas-de-Calais trois fois plus d’élèves notifiés MDPH que dans le reste du pays.
Dans certains collèges les effectifs par classe sont très importants (jusqu’à 30 élèves) et le suivi personnalisé des élèves par les enseignants va devenir impossible alors qu’on observe un accroissement du décrochage scolaire et une dégradation du bien être chez les adolescents. La baisse des effectifs pourrait justement être l’opportunité de garantir le plafonnement des classes à 24 élèves (qui n’est aujourd’hui pas respecté dans toutes les écoles de notre département) favorisant ainsi l’accompagnement des élèves en difficulté ou en situation de handicap.
Aussi, nous demandons :
– la révision des mesures de carte scolaire prévue à la rentrée prochaine dans les écoles et les collèges du Pas-de-Calais à l’aune de ces critères spécifiques à la situation du Pas-de-Calais et en lien plus fort avec les acteurs locaux.
– la mise en place d’un groupe de travail réunissant la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale, les syndicats enseignants et des représentants des élus locaux dont l’objectif serait notamment de définir un nombre maximal d’élèves par classe en fonction de critères spécifiques au Pas-de-Calais.
– Une mise à plat de la formation des enseignants qui n’a cessé d’être réformée depuis quinze ans sans pour autant déboucher sur un modèle satisfaisant et pérenne. Or, tout porte à croire qu’une formation rénovée serait, avec une hausse de la rémunération des enseignants et une amélioration des conditions de travail, un levier décisif pour pallier la crise de recrutement et les résultats peu satisfaisants des élèves français dans les classements internationaux.
Mireille HINGREZ-CEREDA, Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen
André KUCHCINSKI, Vice-Président du groupe socialiste, républicain et citoyen
Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,
Blandine Drain, Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Alain DE CARRION, Jean-Claude DISSAUX, Jean-Luc DUBAELE, Philippe DUQUESNOY, Laurent DUPORGE, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, Ludovic IDZIAK, Daniel KRUSZKA, François LEMAIRE, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Bertrand PETIT, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.