
L’égalité des français devant l’accès aux soins s’effrite de plus en plus. Des lits ferment, une dégradation des conditions de travail des soignants qui se dirigent vers le privé, des déserts médicaux, des services d’urgence en difficultés, l’hôpital public traverse une crise sans précèdent.
Nous sommes face à plusieurs décennies de gestion comptable de l’hôpital public, les mesures annoncées sont largement insuffisantes. Sous le premier quinquennat d’Emmanuel MACRON, 18 000 fermetures de lits ont été fermés. Par ailleurs, avec le gel du point d’indice des fonctionnaires hospitaliers, les soignants ont été les premiers à en payer le prix, les personnels médicaux et paramédicaux français sont ainsi structurellement moins bien payés que ceux d’autres pays de l’OCDE. Cela rend l’hôpital public de moins en moins attractif.
Le mode de financement de l’hôpital public est inadapté. Au niveau de chaque hôpital, une grande partie des recettes provient de la tarification à l’activité, dite « T2A ». Ce mode de tarification attribue un prix à chaque activité médicale. Celui-ci ne tient pas compte de la complexité de la prise en charge de patients touchés par une maladie chronique ou une polypathologie, ou plus largement des situations nécessitant l’entrée dans un parcours de soins en coordination avec plusieurs professionnels de santé, dans et en dehors de l’hôpital.
Suite à la mobilisation exceptionnelle de l’hôpital public pendant les vagues épidémiques de Covid-19, le gouvernement a lancé le « Ségur de la santé ». Mais les mesures engagées s’avèrent bien en deçà des besoins. La crise énergétique a touché de plein fouet un système de santé déjà bien fragilisé avec des factures de gaz et d’électricité qui ont explosé en impactant les investissements.
Le groupe socialiste, républicain et citoyen affirme son attachement à un hôpital public fort, accessible, bien doté et réparti de manière équitable sur l’ensemble du territoire départemental. Nous apportons tout notre soutien aux infirmières et infirmiers, aides-soignantes et soignants et médecins mobilisés pour une santé de qualité accessible à toutes et à tous dans notre département.
Nous demandons à l’État un engagement financier pluriannuel ambitieux pour revaloriser les carrières, renforcer les effectifs, rouvrir des lits et garantir des conditions d’accueil dignes pour les patients comme pour les soignants.
Nous appelons à une réforme en profondeur et immédiate en mettant fin au pilotage comptable des hôpitaux en faisant des choix politiques pour répondre aux besoins de santé des Françaises et Français. L’ensemble des acteurs doivent être mis à contribution pour repenser le système de santé, afin de faire passer le patient avant l’argent.
Mireille HINGREZ-CEREDA, Présidente du groupe socialiste, républicain et citoyen
André KUCHCINSKI, Vice-Président du groupe socialiste, républicain et citoyen
Jean-Claude LEROY, Président du Conseil Départemental,
Fatima AIT CHIKHEBBIH, Olivier BARBARIN, Maryse CAUWET, Sébastien CHOCHOIS, Jean-Jacques COTTEL, Jean-Louis COTTIGNY, Alain DE CARRION, Jean-Claude DISSAUX, Blandine DRAIN, Jean-Luc DUBAELE, Philippe DUQUESNOY, Laurent DUPORGE, Delphine DUWICQUET, Raymond GAQUERE, Karine GAUTHIER, Pierre GEORGET, Séverine GOSSELIN, Ludovic IDZIAK, Daniel KRUSZKA, François LEMAIRE, Emmanuelle LEVEUGLE, Ludovic LOQUET, Daniel MACIEJASZ, Caroline MATRAT, Alain MEQUIGNON, Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY, Sandra MILLE, Evelyne NACHEL, Bertrand PETIT, Benoît ROUSSEL, Véronique THIEBAUT, Françoise VASSEUR, Sophie WAROT-LEMAIRE, Florence WOZNY, Cécile YOSBERGUE.