« Aux jeunes ne traçons pas un seul chemin, ouvrons leurs toutes les routes »
de Léo Lagrange
Je fais mienne cette devise et je ressens une vive émotion ce matin quand je vous regarde. Je suis élue, Vice-présidente du Département depuis 10 ans et chaque fois que je m’assieds à cette place, je me demande encore ce que je fais là, comment j’ai pu me retrouver ici, moi la petite fille d’ouvrier à qui on a répété tant de fois qu’il y a des choses qui ne sont pas pour nous, qu’on ne pourra jamais briller et atteindre les sommets.
Certains souhaiteraient effectivement que les choses continuent ainsi. Ils voudraient qu’à l’Ecole (et dans la société) chacun reste bien à sa place.
Ici l’idée que nous défendons c’est donner à chacun toutes les chances d’être à la place qu’il mérite, pas celle que lui a donné sa naissance.
Mesdemoiselles, Messieurs, c’est un immense plaisir de vous accueillir dans cet hémicycle en tant que futurs citoyens actifs du département, surtout pour des actions si ambitieuses.
Partenariat avec Sciences Po depuis 10 ans : pour les accompagner dans leur volonté d’ouvrir davantage les filières d’excellence à tous.
Nous souhaitons à leur côté élargir vos horizons et vous faire prendre conscience de vos capacités. Vous faire découvrir cette école pour vous montrer que vous avez la possibilité d’intégrer ce type d’école prestigieuse et que nous sommes là pour vous y accompagner dans un souci de justice sociale. C’est un tremplin pour vous permettre de vous projeter et d’envisager un cursus de qualité dans tout domaine que ce soit.
Au-delà de la scolarité : donner confiance.
Mais le PEI ce n’est pas que ça. C’est aussi un outil pour apprendre à travailler ensemble, à mener collectivement des projets. Trouver sa place dans un collectif, faire valoir ses atouts, reconnaître ceux des autres, travailler ensemble et aboutir en équipe à une production finale, prendre la parole en public, gérer son stress sont autant d’atouts précieux qui vous permettront de réussir votre scolarité et bien au-delà d’atteindre les sommets que vous aurez l’audace et le courage de viser.
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Ensemble nous faisons œuvre commune pour plus de justice sociale. Pour que chaque enfant puisse se dire, ose se dire : « une grande Ecole, pourquoi pas moi ? », pour qu’aucun n’ait à se dire un jour « si j’avais su, je l’aurais fait ».
Chers élèves, croyez-en vous ! Ne renoncer à rien, jamais ! »
Mesdames et Messieurs,
Je dois tout d’abord vous présenter les excuses de notre Président Jean-Claude Leroy, retenu sur une autre manifestation.
C’est avec un immense honneur que je le représente en ma qualité de Vice-Présidente en charge de la Culture et des enjeux du Patrimoine, et j’en profite pour saluer mes collègues élues présent(e)s ce matin.
L’inauguration du jardin de la paix indien est le symbole d’une amitié forte et ancienne entre l’Inde et notre pays. Ce jardin rappelle également le lourd tribut payé par nos deux nations à la guerre. Conçu par l’agence indienne Newarch Landscapes LLP, Hues of Peace (Nuances de Paix) entend être un espace de mémoire et de sérénité. Il forme bien ce havre de paix que tous ceux qui ont vécu la guerre espéraient de leurs vœux, afin qu’elle soit « la Der des Ders ». Nous savons toutes et tous ce qu’il est advenu de cet espoir formulé par les anciens-combattants de la Grande Guerre.
Le jardin indien fait partie d’un ensemble de trois jardins de la Paix réalisés avec notre soutien par l’associationArt & jardins | Hauts-de-France. Les deux autres sont le jardin portugais à proximité du cimetière portugais, conçu par les paysagistes Ricardo Gomes et Samuel Alcobia et inauguré le 2 avril 2022 ; et le jardin britannique « No man’s land », près du Saint Vaast Post Military Cemetery, proposé par les architectes britanniques Lynda Harris et Nicholas Tomlan.
Tous les trois sont le fruit d’une très belle collaboration mémorielle, intense et riche. Cette dernière s’intègre parfaitement dans notre volonté de « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes ».
Ces œuvres, pérennes mais constamment changeantes au fil des saisons, liées indissolublement aux nécropoles et cimetières auprès desquels elles ont été aménagées, offrent l’opportunité d’unir nature et mémoire dans la création artistique, mais aussi de constituer un nouveau chemin de mémoire, alliant entre elles toutes les nations autrefois combattantes.
Le conseil départemental du Pas-de-Calais a décidé d’accompagner financièrement la création de dix jardins de la Paix. Vous pourrez découvrir, sur chaque site, le fruit qu’une petite graine de tolérance et de fraternité a pu donner en germant, un jardin singulier, pensé et dessiné par des artistes venus du monde entier – comme les combattants, autrefois – ; permettez-moi de les féliciter collectivement.
En seulement cinquante et un mois, la Première Guerre mondiale a marqué à jamais le sol de notre département. Conflit « industriel » par excellence, il a frappé avec une ampleur inégalée civils et militaires de tous âges et de toutes nationalités, villes et villages, usines et commerces, champs et forêts. 167 de nos communes ont été anéanties et 57 touchées à plus de 50 % ; et plus de 3 % de ses habitants, c’est-à-dire 33 308 jeunes hommes, ont perdu la vie lors des combats. Mais un seul nombre suffit pour témoigner des souffrances vécues dans notre région, c’est celui des 580 000 noms de soldats morts dans le Nord et le Pas-de-Calais, inscrits sans distinction d’origine, à quelques kilomètres d’ici, sur l’Anneau de la Mémoire. Parmi eux figurent le nom de nombreux soldats indiens.
Confronté à cette empreinte permanente de la guerre, le Département du Pas-de-Calais se devait de prendre une part majeure dans les commémorations comme dans la valorisation de la mémoire de la Grande Guerre. Depuis, les élus ont tenu à rendre sensible à chacun d’entre nous ce qu’ont pu connaître et endurer ses habitants, à témoigner à hauteur d’homme du destin de ceux qui se sont croisés sur ses territoires. Les productions mémorielles, culturelles et touristiques, nées dès 2009 dans le cadre de projets européens et plus encore à partir de 2014, qu’elles soient conçues ou soutenues par le Département, en sont le résultat tangible. Aujourd’hui encore, nous poursuivons l’accompagnement de nombreux projets d’associations ou de collectivités, dans le cadre de notre politique volontariste mémorielle.
L’inscription au patrimoine mondial de l’Humanité des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale, en septembre 2023, constitue de même, non seulement l’aboutissement du travail accompli collectivement depuis 2011, mais aussi un enjeu mémoriel et touristique majeur pour nos territoires, qui ne peut que nous inciter à poursuivre notre engagement et à répondre pleinement à la confiance, comme aux recommandations, de l’Unesco. Le Président, Jean Claude Leroy rappelle fréquemment « son attachement particulier à transmettre à toutes et à tous, et en particulier à la jeunesse, les valeurs d’humanité et de fraternité, grâce à la connaissance de notre passé. Le travail de mémoire est en effet indispensable pour empêcher l’Histoire de bégayer ».
Monsieur le Maire, votre commune compte deux des quatorze sites du département du Pas-de-Calais inscrits au Patrimoine mondial, parmi les 139 composant ce bien réparti entre France et Belgique. En témoigne le dévoilement, le 12 avril dernier, à l’occasion du 107e anniversaire de la bataille de la Lys, d’une plaque au cimetière portugais par la Ministre déléguée aux anciens combattants.
Ces monuments aux morts, ces cimetières rappellent que notre territoire est connecté à l’Europe et au monde entier, hier au Portugal, aujourd’hui à l’Inde. Il faut imaginer qu’il y a plus d’un siècle, des hommes, parfois des femmes ont parcouru des milliers de kilomètres, ont franchi des continents, ont traversé des océans pour venir mourir dans les tranchées du Nord de la France.
J’aimerais, pour conclure, vous raconter Monsieur l’Ambassadeur, une anecdote. C’est l’histoire d’une amie indienne, dont la famille est originaire de Lucknow, et qui a noué des liens forts avec le Pas-de-Calais. Lors de l’une de ses visites, nous lui avons fait découvrir le cimetière indien de Neuville-sous-Montreuil, sans doute l’un des plus petits cimetières militaires de France. Il compte en effet « seulement » 30 tombes. A notre plus grande surprise, notre amie a éclaté en sanglots en découvrant sur le monument que les morts étaient originaires comme elle de Lucknow.
Etreints par l’émotion, nous nous sommes alors plus à imaginer un jumelage entre la petite commune du Montreuillois et ses 630 habitants et la capitale de l’Uttar Pradesh, gigantesque mégapole à la dimension de l’Inde, forte de ses près de 3 millions d’habitants.
Mesdames et Messieurs, en commémorant les tragédies du passé, nous avons la volonté de construire un monde futur plus juste et moins incertain que ne l’est notre présent. Nous sommes par ailleurs convaincus qu’en cultivant la relation d’amitié entre l’Inde et la France, nous contribuons à rendre ce futur plus désirable et plus sécurisant.
Je vous remercie.
Mesdames, Messieurs,
Si nous sommes ici aujourd’hui c’est parce nous avons tous en mémoire de cet hiver 2023/2024 qui nous ont surpris autant par l’intensité que par les dégâts qu’ils nous ont laissé, ici à Arques nous savons précisément ce que j’évoque.
Au-delà de ces événements, je souhaite axer mon propos autour de la formidable mobilisation et solidarité qui a suivi.
Je peux l’affirmer ici l’ensemble des engagements pris durant la catastrophe ont été honorés.
Je tiens tout d’abord à rendre un hommage appuyé à tous ceux qui n’écoutant que leur courage et parfois au péril de leur vie n’ont pas hésité à se mobiliser pour venir en aide aux sinistrés. Je pense bien entendu aux sapeurs-pompiers en première ligne pour évacuer les populations, mais également aux bénévoles de la Protection civile, aux services de police et de la gendarmerie, les services de l’Etat et le Gouvernement.
Je pense aux élus locaux et les maires des communes en particulier qui ont été sur tous les fronts. Il serait impossible de tous les citer mais nous avons vraiment vus des « maires courage » comme ici à Arques, à Blendecques, à Bourthes, à Saint-Etienne-au-Mont, à Guînes, à La Calotterie et ailleurs.
Je pense aux agents de la voirie départementale qui ont passé plusieurs jours afin de sécurisé le réseau routier et venir en aide aux naufragés de la route, en oubliant par moment nos compétences et notre périmètre d’action, juste pour aider.
Je pense enfin à employés municipaux et à ces milliers d’anonymes qui ont ouverts leurs portes, qui ont préparé des repas, collectés des biens de première nécessité et apporté tout simplement un peu d’humanité et de réconfort, à l’image de ces jeunes du Club de Prévention d’Harnes venus nettoyer les maisons à Blendecques.
Très tôt, à l’initiative des élus départementaux, nous avons aussi décidé de prendre en charge les franchises d’assurance des sinistrés, la Région à travers son Président Xavier Bertrand que je tiens à remercier, a très vite décidé de nous accompagner dans cette initiative en proposant une prise en charge à 50%. En tout c’est près de 5 millions d’euros qui ont été mobilisés pour soutenir les habitants.
Lorsque l’eau s’est retiré, nous avons constaté les dégâts, des routes avaient été emportées, des ouvrages d’art étaient à reconstruire, des bâtiments publics étaient dévastés.
Encore une fois la complémentarité de l’Etat et des collectivités a permis de lancer les chantiers de reconstruction dans les meilleurs délais. Je peux en témoigner ici la solidarité nationale, un des piliers de notre République, a joué parfaitement son rôle. Pour le département du Pas de Calais, les dégâts s’élevaient à plus de 60 millions d’Euros. Sans l’intervention de L’Etat à près de 70%, nous n’aurions pas été en capacité de lancer les chantiers dans un tel délais.
Aujourd’hui encore nous venons d’assister à une formidable démonstration des sapeurs-pompiers du Pas de calais que nous dotons d’un matériel essentiel, sans la synergie de l’Etat, de la Région, du Département, du SDIS et de l’Agence de l’eau nous n’aurions pu effectuer un tel investissement.
De très nombreux investissements ont été réalisés ces dernières années et nous savons qu’il faut aller plus loin. Mais nous continuons collectivement de tirer les enseignements et mettons en œuvre l’ensemble des mesures nécessaires à notre adaptation.
En conclusion,
Cette résilience c’est la force du département du Pas de calais, pas simplement dans l’adversité mais aussi au quotidien nous nous serrons les coudes, nous sommes attentifs aux autres. Nous savons aussi ce qu’est l’égalité et aucun territoire n’est oublié.
Dans une période où la mode est au replis sur soi, à l’égoïsme et au chacun pour soi, continuons de cultiver cette singularité qui fait la spécificité de la population du Pas de calais.
Je vous remercie
Mot de clôture
M. le Président du Département Jean-Claude LEROY
Proposition d’éléments de langage
Françoise – et la petite vidéo – a rappelé l’origine de PAS-DE-CALAIS ACTIF (ex-INSERACTION 62) et l’initiative du Département avec Roland HUGUET en 1995
30 ans, et la « constance de l’engagement » !
Années 1990 : nous étions dans l’installation de la décentralisation, et surtout la mise en place progressive de notre politique d’insertion des bénéficiaires du « RMI »
Constat qu’il manquait quelque chose, pour apporter la crédibilité financière au secteur de l’insertion par l’économique, aux personnes en difficulté créateurs d’entreprises.
Sans faire de bruit, le Département a une nouvelle fois été précurseur !
Pas facile d’être crédible et considéré auprès des banques, des partenaires institutionnels… l’expertise d’INSERACTION 62 (aujourd’hui PAS DE CALAIS ACTIF) a permis la réalisation de centaines, de milliers de projets grâce à un accompagnement et expertise rigoureuse mais qui reste humaine
Une sorte de « gage de sérieux » financier apporté à nos structures et porteurs de projets, et les partenaires bancaires y trouvent également avantage.
Une structure d’intérêt public qui favorise aussi l’émergence de projets du secteur privé, et un outil pour l’égalité des chances en matière de création d’entreprises pour tous dans notre département.
Accompagner, rassurer, mettre en relation, financer, c’est ce qu’apporte Pas-de-Calais actif depuis 30 ans ; grâce à l’énergie des équipes, grâce au soutien de nos institutions et du réseau de partenaires qu’il convient de remercier
Tout ceci, rendu possible grâce à une chose : la constance de l’engagement !
L’engagement dans la gouvernance, puis que PDC actif est présidé par un ou une collègue Conseiller départemental ; c’est l’occasion pour moi de remercier Françoise, mais aussi Caroline, Philippe qui ont « mouillé le maillot » de nombreuses années, et amicale pensée pour Claudette qui nous a malheureusement quittés.
Ce sont aussi nos collègues Conseillers départementaux, qui tiennent leur place au sein du conseil d’administration et qui font vivre avec vous PAS DE CALAIS ACTIF depuis 30 ans. Ils assurent certes l’exercice de leur mandat, mais en cela leur engagement permet à la structure de fonctionner et prendre les bonnes orientations.
L’engagement, c’est aussi donner les moyens d’agir !
Chaque année depuis 30 ans, le Département prévoit dans son budget l’accompagnement financier nécessaire pour permettre à PAS DE CALAIS ACTIF d’exercer ses missions, avec bien évidemment un appui particulier pour les actions qui particpent à notre politique d’Economie Sociale et Solidaire et à l’accompagnement des travailleurs indépendants bénéficiaires du RSA
Malgré un contexte financier plus que contraint pour les Départements de France, nous avons toujours répondu présent pour garantir notre appui à la structure que nous avons créée, et au regard de l’ensemble de services rendus pour le Pas-de-Calais et ses habitants.
L’Economie Sociale et Solidaire et les solutions pour le RSA dans le Pas-de-Calais
PAS DE CALAIS ACTIF est dans notre jargon un « organisme associé » du Département faisant partie intégrante de nos politiques et notamment de notre politique en faveur de l’Economie Sociale et Solidaire.
L’économie de marché est incontestablement le moteur de la création de richesses de notre pays ; Mais elle ne peut pas se passer de justice sociale. Il est également logique de récompenser la prise de risque du capital ; Mais cela ne peut pas être déconnecté des efforts des salariés. C’est un équilibre nécessaire si nous visons collectivement l’unité nationale dans une société apaisée.
En ce sens, l’Economie Sociale et Solidaire montre une voie avec une répartition équilibrée du fruit de la production, une place pour chacun dans la gouvernance de l’entreprise et une prise en compte des priorités environnementale.
PAS DE CALAIS ACTIF a un rôle essentiel dans cette politique ESS, en accompagnant la structuration financière des projets et des entreprises, à tous les stades de leur vie : création, développement et parfois difficultés
Notre collège Bénédicte MESSEANNE-GROBELNY mène cette politique dans le Pas-de-Calais avec une motivation sans faille et une grande énergie ; cette amibien politique a été réaffirmée par notre assemblée départementale cette année.
S’agissant de l’accompagnement à l’emploi des personnes bénéficiaires du RSA, PAS DE CALAIS ACTIF mène une action particulière pour assurer des diagnostics de situation. Il faut notamment faire le point si une activité peine à décoller, trouver des solutions de développement pour permettre la sortie pérenne du RSA. Mais parfois d’autres options sont préférables et se sont des équilibres fragiles où se mêlent les contraintes financières à l’humain.
Le rôle irremplaçable de l’initiative publique, y compris dans l’économie
PAS DE CALAIS ACTIF est la démonstration que l’initiative économique, pour qu’elle soit accessible à tous, a besoin d’organisme d’intérêt général pouvant apporter conseils, appui et financement aux projets dans nos territoires.
Tout comme l’accès à l’éducation est une ressource proposée à tous, c’est une forme de service public rendu par la collectivité que de permettre à chacun de nos concitoyens de pouvoir être épaulé et accompagné dans un projet d’activité.
De toute façon, l’activité économique ne peut pas se passer de l’initiative publique. Cela passe par des structures d’accompagnement telle que Pas-de-Calais Actif mais cela passe aussi par les chantiers portés par l’Etat et les collectivités locales. Qu’ils soient grand ou plus petits, ils sont le moteur de l’activité de bon nombre de PME, d’artisans et même les grandes entreprises de BTP.
Cela passe par les chantiers qu’engage chaque année le Département, que ce soit sur les routes, les bâtiments départementaux ou les collèges. Mais cela passe aussi par notre accompagnement des communes dans leurs projets : rénover une école, réaménager une place de village ou la création d’espaces verts par exemple.
Nous sommes même appelés à contribuer financièrement là où la répartition des compétences devrait nous empêcher d’être comme le creusement du Canal Seine Nord Europe !
Mais ce qui compte pour nous c’est l’emploi local qu’il y a au bout, notamment par le biais de la clause sociale d’insertion, et les perspectives d’avenir pour le Pas-de-Calais et ses habitants.
Des situations à conforter pour les collectivités et notamment les Départements
Reste que pour répondre à tous ces enjeux, le Département doit pouvoir dégager des marges de manoeuvre budgétaires qu’il est de plus en plus difficile à obtenir. Et c’est dans ce contexte budgétaire particulièrement contraint que s’inscrit désormais notre partenariat.
Cette situation n’est satisfaisante pour personne. Ni pour nous, parce que notre action s’en trouve limitée, ni pour vous, parce que votre modèle économique en souffre, ni pour la population du Pas-de-Calais qui en subit forcément les conséquences.
Il est donc temps d’engager un autre modèle et sans doute une nouvelle phase de la décentralisation dans laquelle le financement des politiques sociales ne se fait pas au détriment de l’accompagnement et de la prévention. C’est là aussi un équilibre que j’entends défendre dans les semaines à venir.
En attendant ce débat, chacun de nous, partenaires du Groupement, avons notre pierre à l’édifice pour permettre de poursuivre l’action qui démontre chaque jour son rôle indispensable, et cela pour au moins les 30 prochaines années.
Sachez que l’engagement du Département pour PAS DE CALAIS ACTIF reste intact et fort de la conviction des premiers jours, dans sa gouvernance et dans son accompagnement financier, pour participer à une économie plus juste et solidaire dans le Pas-de-Calais !
Rapport n°1- Budget Primitif 2025
Position du Groupe Socialiste, Républicain et Citoyen
Mireille HINGREZ-CEREDA
Mes chers collègues,
A entendre les analystes en tout genre, les Think tank de tous poils et certains élus nationaux n’ayant jamais exercé la moindre responsabilité locale mais ayant un avis sur tout, je me dis que, quand même, il y aurait parfois de quoi baisser les bras…
Il suffit pourtant de mettre le nez 5 minutes dans ce Budget départemental 2025 pour comprendre le caractère indispensable de notre action et pour constater l’esprit de responsabilité qui est le nôtre face à ce qui s’apparente de plus en plus à de la maltraitance institutionnelle.
Depuis des années l’Etat nous dit : «Vous devez verser 1 000 € d’allocation à notre place mais je ne vous donne en compensation que 500 €, voire même plutôt 350 € ; Débrouillez-vous pour trouver ce qu’il manque ! ».
Désormais ce même Etat nous dit en plus : « J’augmente vos charges mais je baisse vos dotations tout en vous empêchant de trouver des recettes nouvelles. Et si une recette devient un tant soit peu dynamique alors je la plafonne histoire de compliquer encore plus votre situation ! ».
Cette méthode ubuesque pourrait être risible si nous ne parlions pas ici du quotidien de la population du Pas-de-Calais, de l’enfance en difficulté, des jeunes, des personnes sans emploi, des personnes âgées en perte d’autonomie et de celles en situation de handicap.
Et comme si cela ne suffisait pas, j’attire votre attention sur un point de vigilance qu’il nous faudra avoir dans les semaines qui viennent concernant les Fonds Européens.
La Présidente de la Commission européenne a en effet appelé à une réaffectation des enveloppes de la programmation 2021-2027 de la politique de cohésion vers les priorités liées à la défense, la sécurité et la migration. Or, je vous rappelle que ces fonds européens de cohésion financent aujourd’hui une large part de notre politique d’insertion et que les conséquences seraient lors loin d’être neutres.
Par ailleurs, on évoque aussi une recentralisation de la gestion des fonds de l’Union Européenne ; l’Etat pourrait alors gérer le FSE à la place des collectivités locales et réorienter ces fonds vers ses propres priorités. C’est exactement ce qui s’est passé avec le Fonds de Transition JUSTE, créé pour soutenir les territoires confrontés à des difficultés et qui a finalement servi à financer MaPrimeRénov’ !
Ma PrimeRénov’ dont on apprend d’ailleurs aujourd’hui, par le biais de la Ministre en charge des comptes publics, que 250 M€ de fraudes ont été détectées en 2024 émanant de fausses entreprises et de fausses déclarations de travaux. Comme quoi la fraude n’est pas toujours là où on le dit !
Reste qu’au final c’est toujours moins de recettes pour mener nos politiques départementales alors que les besoins sont là et ne sont pas prêts de disparaitre. Vous savez bien que c’est même l’inverse et qu’il reste des solutions financières pérennes à trouver pour faire face au vieillissement de notre population.
En attendant, il faut bien trouver des solutions pour boucler ce budget 2025 et c’est tout le sens du travail de rationalisation qui a été engagé.
Ayant moi-même la responsabilité de plusieurs de champs de compétence, je peux témoigner de la difficulté de l’exercice et de ce qu’il a fallu comme énergie et comme inventivité à chaque Vice-Président et aux services pour rendre une copie équilibrée. Evidemment personne ne baisse des budgets par gaieté de cœur surtout quand nous sommes persuadés de l’intérêt de notre action.
Alors j’entends bien l’opposition qui n’est pas avare de leçons, pour ne pas dire de reproches, sur ce que nous ferions mal et sur ces ratios qui devraient être meilleurs…
Mais que dîtes-vous au gouvernement et qui n’a de cesse de nous mettre la tête sous l’eau ?
Où sont vos propositions précises et concrètes sur les économies à réaliser alors qu’entre la posture et le néant il y a largement la place pour des solutions constructives ?
Nous n’allons pas attendre encore 6 mois que ces propositions viennent ; Il nous faut avancer. Nous n’allons pas non plus nous cacher derrière une abstention de vote à ce budget.
Nous n’en profiterons pas non plus pour faire des publications de propagande sur les réseaux sociaux devant les portes de nos partenaires pour dire qu’on les abandonne et que « vraiment ce n’est pas bien » !
Non, nous préférons voter ce Budget 2025, en responsabilité et en assumant toutes les décisions, même si c’est difficile.
Nous assumerons cette augmentation de 0,5 point de DMTO, qui ne compensera même pas ce que nous n’aurons pas avec le gel de la TVA. Nous la voterons notamment parce qu’elle ne s’applique pas aux primo-accédants et donc aux jeunes cherchant leur premier logement. Habitant sur la Côte, je ne connais que trop cette problématique liée à la pression immobilière qui mériterait un encadrement plus conséquent.
Nous assumerons aussi les baisses de budgets et les réductions de voilure même si nous n’en portons pas la responsabilité. 50 M€ de non-dépenses ce ne sont pas que de simples lignes dans un document budgétaire, ce sont surtout des conséquences concrètes sur l’ensemble de nos compétences.
Certaines collectivités, à l’instar d’un Javier MILEI ou d’un Elon MUSK, ont fait le choix de couper à la hache, pour ne pas dire à la tronçonneuse, dans certaines de leurs compétences. Ce n’est pas le choix que nous avons fait ici en conservant toutes nos compétences, qu’elles soient obligatoires ou volontaires, parce que toutes sont utiles et complémentaires.
Nous procédons aussi ainsi parce qu’il faut arrêter de laisser croire qu’il suffit de supprimer la Communication, qui représente 0,17% du budget, pour ne rien réformer à l’APA. Arrêter de dire aussi qu’un rond-point en moins est la solution à tout, mélangeant au passage et de façon volontaire le fonctionnement et l’investissement.
Quand 76% d’un budget est consacré à l’action sociale, il faut bien étudier toutes les pistes d’optimisations y compris sur le champ des solidarités.
Nous ne pouvons pas non plus laisser croire que la règle adoptée est celle d’une baisse mécanique et uniforme parce que chaque cas a été étudié, le dialogue avec les partenaires est largement engagé et il ne s’est jamais arrêté ici à un simple arrêté de subvention.
Ce qui compte c’est la ligne que nous avons adoptée et celle-ci est claire ! Les adaptations qui s’imposent à nous ne doivent pas remettre en cause la qualité du service aux usagers ni les conditions de travail des agents de notre collectivité. Le maintien de l’emploi est aussi pour nous une préoccupation forte et c’est un critère primordial dans le dialogue avec les partenaires.
Malgré cette asphyxie financière organisée par le gouvernement et grâce à ce travail collectif de rationalisation, nous arrivons à un Budget départemental de plus de 2 milliards €. Un budget de plus de 2 milliards € qui protège et n’abandonne personne.
Un budget avec également une capacité d’investissement qui reste importante, à la hauteur de ce qui a été réalisé en 2024, pour poursuivre la modernisation de nos collèges et pour sécuriser les routes. Et vous savez bien que ce niveau d’investissement dépend de notre capacité d’emprunt et des marges que nous trouvons sur notre fonctionnement.
Un budget d’investissement avec 43 M€ consacrés aux projets des territoires et des communes et des intercommunalités en particulier.
Parce que là aussi il faut être cohérent… Que devons-nous dire aux maires des communes lorsqu’ils sollicitent le Département pour la construction d’une piscine, pour la rénovation d’équipement sportif ou culturel, pour une voie verte ou de la voirie ? Etes-vous prêts à aller leur dire : « désolés, cette année c’est l’abstention sur les subventions » ?!
Ce n’est en tout cas pas notre conception de la démocratie locale et nous avons bien conscience que l’avenir du Pas-de-Calais et de son attractivité se finance aujourd’hui.
Pour toutes ces raisons, par solidarité avec la population et nos partenaires, par ambition pour notre département et par fidélités à nos valeurs, nous voterons donc ce Budget Départemental 2025.
Mes chers collègues,
En deux siècles d’existence, les Départements n’ont cessé de démontrer leur résilience et leur capacité à se réinventer. Né dans les soubresauts de la Révolution, traversant les changements de régime et le zèle des bureaucrates le Département est plus que jamais l’échelon de proximité indispensable à l’efficacité de l’action publique.
À l’inverse, les crises qu’a traversées et continue de subir la France ont révélé l’impotence d’un État centralisé rompu aux projections abstraites, et éloignées des réalités du terrain. Elles ont montré combien, face à l’urgence des situations, l’inertie administrative et l’uniformité de normes mal pensées, ont empêché les collectivités d’agir utilement.
Le Département, par ses missions et sa juste distance, parce qu’il est de plain-pied avec ses racines, avec son quotidien et son avenir, est ce « chaînon » qui garantit la cohésion territoriale de notre pays.
Cela fait aujourd’hui 235 ans que les Départements de France sont au service des Français. Jamais ils n’ont été aussi reconnus dans leurs missions essentielles de solidarité sociale et territoriale ; et jamais ils n’ont été aussi menacés, dans leur existence même, par l’asphyxie budgétaire qui leur est infligée.
Construire un budget alors que la France n’avait pas encore adopté le sien fût une expérience inédite et compliquée pour l’ensemble des collectivités. A fortiori, lorsque jour après jour, annonce après annonce, le Gouvernement fait encore peser beaucoup d’incertitudes quant à l’ampleur des contraintes financières qu’il nous impose. Mais, nous voici donc arrivés au terme d’un véritable marathon budgétaire où, décidément, rien n’aura été simple, une chose est sûre, l’Etat et le Gouvernement nous demande d’en faire autant si ce n’est plus avec toujours moins de moyens.
En 2025, les collectivités locales devraient contribuer à l’effort de réduction des déficits publics à hauteur de 2,2 milliards d’€. Comme l’indique le Président du Comité des Finances Locales, André LAIGNEL, nous serons bien au-delà notamment parce que l’État n’en a pas terminé avec cette méthode qui consiste à décider depuis Paris des hausses qui nous concerne sans nous donner les moyens de les payer. Charge à nous de trouver la différence en faisant toujours plus d’économies.
La dernière décision en date c’est la hausse du taux de cotisation des employeurs territoriaux à la caisse nationale de retraite qui impacte directement notre budget dédié au personnel.
L’État n’a toujours rien résolu non plus de ce manque de compensation concernant les Allocations Nationale de Solidarité que nous versons à sa place et qui obligent tous les Départements de France à trouver des solutions de plus en plus improbables.
Enfin, le Gouvernement n’a tiré aucune leçon de ce bazar fiscal qu’il a organisé durant toutes ces dernières années au détriment du Département, dans une incompréhension générale.
Il y a deux ans, il nous a été promis, la main sur le cœur, qu’une part de la TVA pour compenser la disparition de la taxe sur le foncier bâti amènerait du dynamisme à nos recettes. Cette parole est aujourd’hui tout simplement reniée avec une part de TVA largement encadrée.
Il y a quelques semaines, j’entendais le maire du Touquet, Daniel FASQUELLE (ou « un maire du Montreuillois ») dire que nous étions « pénalisés par un État qui nous fait les poches chaque année un peu plus ». Je dois reconnaître que si la formule est expéditive, elle n’en est pas moins dénuée de vérité.
Aussi, dans ce contexte très contraint de préparation budgétaire, je tiens à remercier l’ensemble des élus et des groupes politiques pour le travail fourni. En plus de la concertation habituelle au sein des Commission Thématique, nous avons créé une Commission Budgétaire spécifique où chaque Vice-Président a pu exposé sa feuille de route et chaque Groupe politique faire part de ses propositions.
Ces remerciements je les adresse également à notre administration qui a dû travailler sur plusieurs options et faire preuve de beaucoup d’anticipation et de souplesse. Chacun a fait preuve de responsabilité et de professionnalisme et je sais pouvoir compter sur nos agents pour s’adapter au mieux aux décisions prises dans ce budget 2025.
Nous ne sommes pas élus pour renoncer mais pour agir alors, une nouvelle fois, c’est en responsabilité que nous arrêterons aujourd’hui un Budget équilibré fait de choix et d’adaptations aux circonstances. Comme l’a si bien dit Antoine de Saint Exupéry « pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de prévoir mais de le rendre possible ». Reste que les circonstances ne doivent pas servir d’alibi…
Les circonstances c’est notamment ce contexte international qui oblige notre pays à prendre en considération la menace Russe ainsi que le désengagement des Etats-Unis vis-à-vis de l’Europe.
L’alibi c’est cette manière pour les plus libéraux d’en profiter pour opposer Budget de défense à Budget social. Comme si les deux étaient forcément liés et devaient nous conduire inexorablement à l’austérité.
Il y a pourtant des leçons du passé qui devrait nous servir de boussole et nous permettre de sanctuariser notre modèle social.
« La sécurité nationale et la sécurité sociale sont pour nous des buts et des impératifs conjugués ». Ces mots sont ceux du Général De Gaulle et doivent je pense parler à certains ici.
Souvenez-vous aussi des décisions prises durant le Front Populaire qui ont permis l’unité de la France et des français.
Des décisions fondamentales pour les salariés des entreprises, à travers les Accords de Matignon, mais aussi pour les salariés agricoles et l’agriculture.
Des décisions sociales aussi à l’image des celles prises par les premières femmes ministres, comme Suzanne LACORE, au profit des enfants défavorisés et du handicap ou avec la création des premières cantines scolaires. Là encore des mesures qui raisonnent forcément dans notre hémicycle.
Mais toutes ces avancées sociales n’ont pas empêché Léon BLUM de faire preuve de responsabilité et d’investir massivement dans la défense de notre pays. C’est le budget de la défense qui a été largement augmenté, c’est l’industrie de l’armement qui s’est largement développée et c’est même la nationalisation des industries aéronautiques qui a été menée, sous l’égide du Ministre Pierre COT.
Comme quoi Budget de solidarité et Budget de la défense peuvent aussi aller de pair !
Il devient d’ailleurs de plus en plus insupportable de devoir presque s’excuser d’être la collectivité de la solidarité.
Cette solidarité, ce social tant décrié, c’est ce qui a permis l’année dernière dans le Pas-de-Calais à plus de 28 000 personnes âgées dépendantes de pouvoir rester à domicile et à plus de 10 000 autres d’être prises en charge en établissement. Tout cela grâce à l’APA pour lequel nous augmenterons notre budget de 7 millions d’€ encore cette année.
Ce social c’est ce qui permet l’accompagnement par le PCH de 9 600 personnes en situation de handicap ; c’est 1300 bénéficiaires de plus que l’année dernière.
Ce social, ce sont des centaines d’enfants que nous protégeons en établissement, en accueil familial ou en milieu ouvert parce que les carences parentales sont là.
Ce social se sont ces 6 000 familles accompagnées l’année dernière au titre de l’aide au logement qui n’ont finalement pas sombrées.
Ce social c’est enfin plus de 300 personnes éloignées de l’emploi sensibilisées l’année dernières aux métiers du BTP, ce sont les freins à l’emploi qui se lèvent, c’est la formation pour être opérationnels sur les chantiers du Canal Seine Nord Europe, comme nous l’avons vu récemment à Riencourt-lès-Bapaume.
En 10 ans, le nombre de bénéficiaires du RSA est passé de 78 000 à près de 50 000 dans le Pas-de-Calais et je ne crois pas que la dynamique économique suffise à expliquer cela.
Alors ce budget 2025 sur lequel vous allez être appelés à vous exprimer restera un budget qui protège, ce que nous assumons avec fierté.
J’en profite d’ailleurs pour réitérer nos remerciements collectifs et notre confiance à tous les travailleurs sociaux et les familles d’accueil qui ont une mission difficile mais si importante pour la cohésion sociale dans notre département.
Alors bien sûr, quand 76% du budget départemental est destiné à la santé et à l’action sociale, on peut difficilement réaliser 50 millions d’€ d’économies imposées par le Gouvernement sans adapter les dispositifs liés à la solidarité. C’est tout le travail qui a été engagé mais sans aucun renoncement ni abandon.
Un budget départemental proposé à plus de 2 milliards d’€ dans lequel nous refusons la suppression de nos politiques volontaristes, pour l’éducation, pour le sport, pour la culture, pour la vie associative et la jeunesse, pour l’engagement solidaire et citoyen.
Supprimer nos politiques volontaristes, comme l’ont fait certaines collectivités, ne suffirait pas à financer nos politiques obligatoires. Mais surtout, ces politiques volontaristes c’est ce qui fait le lien dans une société qui en a tellement besoin.
Ce budget c’est enfin une proposition du maintien d’un haut niveau d’investissement pour construire l’avenir du Pas-de-Calais et garantir l’emploi.
Malgré les difficultés nous poursuivons donc les ambitions fixées dans notre projet de mandat et, comme je m’y étais engagé, si tôt le budget voté, nous renverrons dans les commissions thématiques un premier bilan de cette feuille de route départementales fixée en début de mandat.
Sans perdre de temps, cette après-midi nous étudierons plusieurs mesures liées à la jeunesse qui reste, plus que jamais, une priorité de notre action départementale.
Nous verrons enfin les modalités 2025 de l’appel à projets visant la modernisation des services aux habitants des quartiers prioritaires. Tout comme nous le faisons pour les équipements publics en milieu rural avec le FARDA, nous pouvons être très fiers de cette politique pour l’enfance, la jeunesse et l’éducation dans les quartiers, amenant toujours plus d’égalité et d’humanité.
Ce besoin d’humanité, c’est d’ailleurs un des enseignements majeurs d’une vaste enquête menée récemment sur les inégalités d’accès aux services publics. Nous aurions tort de négliger ce besoin qui n’est pas qu’une question générationnelle.
Mais avant de commencer nos travaux de la journée, je me devais de vous donner quelques informations.
La première concerne la solidarité qui perdure entre nos territoires. Ainsi, après les périodes d’inondations que notre département a subies, nous continuons de percevoir des gestes de solidarités et notamment 200 000 € de dons émanant des 7 Départements de la région Parisienne.
L’autre information concerne le Service Départemental d’Incendie et de Secours du Pas-de-Calais pour lequel nous prévoyons un budget de 90,5 millions € avec une hausse de 2,5 millions € par rapport à l’an dernier. Avec plus de 63% de part départementale dans le budget du SDIS, nous restons un des Départements le plus engagé budgétairement de France.
Il y a quelques temps j’ai saisi le Ministre de l’Intérieur sur le fait que le SDIS ne bénéficiait pas de fonds solidaire alors que nos sapeurs-pompiers sont particulièrement mobilisés par les conséquences de la question migratoire sur nos côtes. Nous avons été entendu sur ce problème et je remercie l’État d’avoir accepté de revoir sa procédure. Cela pourrait ramener 2 millions € supplémentaires pour nos sapeurs-pompiers qui en ont bien besoin.
Enfin, pour ouvrir cette séance, nous accueillons avec grand plaisir le Colonel Stéphane CONTAL, le nouveau directeur départemental et chef de corps des sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais. Nous lui souhaitons la bienvenue dans le Pas-de-Calais et lui assurons tout le soutien de notre collectivité pour mener à bien tous les chantiers engagés par le SDIS.