« Aux jeunes ne traçons pas un seul chemin, ouvrons leurs toutes les routes »
de Léo Lagrange
Je fais mienne cette devise et je ressens une vive émotion ce matin quand je vous regarde. Je suis élue, Vice-présidente du Département depuis 10 ans et chaque fois que je m’assieds à cette place, je me demande encore ce que je fais là, comment j’ai pu me retrouver ici, moi la petite fille d’ouvrier à qui on a répété tant de fois qu’il y a des choses qui ne sont pas pour nous, qu’on ne pourra jamais briller et atteindre les sommets.
Certains souhaiteraient effectivement que les choses continuent ainsi. Ils voudraient qu’à l’Ecole (et dans la société) chacun reste bien à sa place.
Ici l’idée que nous défendons c’est donner à chacun toutes les chances d’être à la place qu’il mérite, pas celle que lui a donné sa naissance.
Mesdemoiselles, Messieurs, c’est un immense plaisir de vous accueillir dans cet hémicycle en tant que futurs citoyens actifs du département, surtout pour des actions si ambitieuses.
Partenariat avec Sciences Po depuis 10 ans : pour les accompagner dans leur volonté d’ouvrir davantage les filières d’excellence à tous.
Nous souhaitons à leur côté élargir vos horizons et vous faire prendre conscience de vos capacités. Vous faire découvrir cette école pour vous montrer que vous avez la possibilité d’intégrer ce type d’école prestigieuse et que nous sommes là pour vous y accompagner dans un souci de justice sociale. C’est un tremplin pour vous permettre de vous projeter et d’envisager un cursus de qualité dans tout domaine que ce soit.
Au-delà de la scolarité : donner confiance.
Mais le PEI ce n’est pas que ça. C’est aussi un outil pour apprendre à travailler ensemble, à mener collectivement des projets. Trouver sa place dans un collectif, faire valoir ses atouts, reconnaître ceux des autres, travailler ensemble et aboutir en équipe à une production finale, prendre la parole en public, gérer son stress sont autant d’atouts précieux qui vous permettront de réussir votre scolarité et bien au-delà d’atteindre les sommets que vous aurez l’audace et le courage de viser.
4 Thématiques
Ensemble nous faisons œuvre commune pour plus de justice sociale. Pour que chaque enfant puisse se dire, ose se dire : « une grande Ecole, pourquoi pas moi ? », pour qu’aucun n’ait à se dire un jour « si j’avais su, je l’aurais fait ».
Chers élèves, croyez-en vous ! Ne renoncer à rien, jamais ! »
Le projet en deux mots :
La « Maison Saint-Raphaël », située sur la commune d’Ablain-Saint-Nazaire est portée par l’association Artois Handicap, a ouvert le 25 janvier 2025. A terme, ce sont 11 personnes adultes porteurs de handicap (déficience mentale ou physique moyenne) qui pourront être accueillies.
Les habitants qui disposeront de leur propre studio vivront en colocation dans une grande maison de type ferme artésienne (réhabilitation d’un ancien gîte). La maison est composée de trois bâtiments accolés où se situent les 11 studios de 20 à 27 m² avec salles de bain individuelles (de plain-pied et à étage) ainsi qu’un espace collectif en rez-de-chaussée (grande cuisine-salle à vivre, séjour, véranda) ainsi qu’un grand terrain pour les activités en plein air et une grange pour de l’activité dédiée au sport. Deux maisons annexes et accolées sont réservées aux coordonnateurs-animateurs (logement de fonction), bénévoles stagiaires ou en services civiques et aux familles de passage.
Eléments de langage possible (intégrants les éléments clés de la note)
Le bâtiment que nous inaugurons aujourd’hui cet habitat inclusif, un lieu qui n’est pas seulement un bâtiment, mais un véritable projet de société.
Un lieu qui affirme le droit fondamental à l’autonomie et à la dignité
Ici, il est proposé un habitat inclusif à taille humaine, répondant aux besoins des familles et favorisant la vie en autonomie des résidents.
Ces résidents ceux sont des Adultes en situation de handicap physique ou mental moyen, âgés de 17 à 77 ans.
Cet habitat inclusif reconnaît à chaque personne en situation de handicap le droit de choisir son cadre de vie, de décider de son quotidien et de bénéficier d’un environnement respectueux de sa singularité.
Ici, l’autonomie n’est pas une idée abstraite, elle prend forme concrètement, dans chaque espace et chaque accompagnement proposé.
Une réponse innovante aux besoins de vie sociale et de citoyenneté
Cet habitat n’est pas un lieu de repli, mais un lieu d’ouverture.
En fonction du souhait et des attentes des habitants, différentes activités composées de temps communs fixes et libres pourront être proposées telles que du sport, des activités manuelles, culinaires, des sorties, du jardinage avec également la création d’une ferme pédagogique ; celles-ci viendront s’étoffer avec l’arrivée des prochains habitants.
L’inclusion, ce n’est pas seulement vivre « à côté », c’est vivre « avec », au cœur de la communauté.
Modèle fondé sur la solidarité et la coopération
La Maison Saint-Raphaël a été créée en 2020, dans le sillage de deux premières maisons issues de l’œuvre Sainte Jeanne de Valois situées dans l’ouest de la France.
Le projet est porté localement par l’association Artois Handicap, présidée par Mme Anne de Bussy, mère d’un adulte en situation de handicap.
Ce projet est le fruit d’un travail collectif entre associations, collectivités, familles, professionnels et habitants. C’est la preuve que lorsque nous mettons en commun nos compétences, nos convictions et nos énergies, nous pouvons bâtir des solutions humaines et durables.
Un symbole d’avenir et d’espoir
Enfin, cet habitat inclusif incarne une vision de société que nous voulons transmettre : une société qui ne laisse personne de côté, qui valorise les différences, et qui considère la diversité comme une richesse.
Ce lieu que nous inaugurons aujourd’hui est bien plus qu’une construction : c’est une promesse tenue, celle de l’inclusion réelle, vécue au quotidien. Puissions-nous, ensemble, multiplier ces initiatives sur notre canton.
Le Département du Pas-de-Calais a au moins deux raisons d’être présent aujourd’hui au Cœur d’Archipel Cocagne et je tiens, au nom du Président Jean-Claude LEROY, à vous assurer du total soutien de notre collectivité.
La première raison est liée à l’accompagnement à l’emploi
– A l’époque des petites phrases, il est facile de dire qu’il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi. Or, nous savons tous ici que s’est bien plus compliqué et qu’il faut pouvoir lever des freins et être accompagnés.
– C’est exactement ce qui est fait ici et plus globalement par les équipes des Anges Gardins. C’est la raison pour laquelle nous tenons également à cette clause d’insertion lorsque nous finançons des travaux. C’est ce qui permet aux personnes bénéficiaires du RSA ou jeunes sans qualification, d’être formés et de travailler sur le chantier. C’est un véritable tremplin pour remettre le pied dans la vie professionnelle.
La 2ème raison est environnementale et citoyenne
– Et quand nous évoquons l’environnement, les questions de santé ne sont jamais loin.
– La loi EGALIM impose aux établissements chargés d’une mission de service public l’utilisation de produits de qualité et durables dont au moins 20 % de produits biologiques. C’est une véritable avancée sociétale.
Mais comment fait-on quand, dans le Pas-de-Calais, moins de 2% de la surface agricole est en bio ? Comment font également les producteurs quand les aides au maintien de l’activité bio disparaissent du jour au lendemain, dans un secteur particulièrement fragile ?
– Alors, malgré les difficultés budgétaires et même si ce n’est pas vraiment notre compétence, le Département a souhaité maintenir son soutien à Bio en Hauts-de-France ainsi qu’à APROBIO pour notamment la mise en réseau des chefs de cuisine de nos collèges.
– Par ailleurs, nous avons volontairement créé ce fonds Alimentation durable, qui accompagne donc le Projet des serres de cette Archipel Cogagne. Il est essentiel de pouvoir proposer à la population des produits de qualité dans la proximité.
Enfin, créer des jardins dans le Bassin Minier ce n’est jamais un acte anodin
Nous avons tous le souvenir des jardins de nos parents, de nos grands-parents, dans les corons d’Avion, de Sallaumines et d’ailleurs.
C’était des endroits fleuris et bien rangés avec des allées impeccables délimitées par les bouteilles en verres. Mais c’était surtout des jardins de subsistance pour la cuisine de la famille. Des jardins d’échange aussi où les graines des voisins faisaient les plans et les routes de l’année.
Cette vie, pas si lointaine, c’était celle d’avant le « tout gazon » et de la cuisine industrielle aseptisée, trop salée, trop sucrée. Nous en connaissons les conséquences en terme de « mal-bouffe », d’obésité et de maladies cardio-vasculaires.
Il est donc temps de sortir de ce modèle et de revenir à une cuisine plus saine. En ce sens, le Cœur d’Archipel Cogagne a un rôle essentiel dans le quartier et la ville. Vous pouvez compter sur Jean-Marc, la majorité départementale et moi pour défendre ce modèle au sein de notre Assemblée départementale et pour accompagner les projets locaux.
Inaugurer une Place dans une commune c’est toujours un évènement
– Lorsqu’il y en a deux c’est d’autant plus un évènement
– La Place c’est un endroit particulier.
C’est le lieu des convergences, là on l’on se croise, où l’on s’arrête pour discuter et prendre des nouvelles. C’est le lieu du lien social par excellence et depuis l’Agora antique son rôle n’a pas changé.
– Non seulement son rôle n’a pas changé mais dans l’aménagement de l’espace public actuel on redécouvre les vertus de la Place du village ou dans les villes.
Ça peut être pour des raisons environnementales ; On recréer des îlots de fraîcheur au sein des villes très souvent sur les Places.
Ça peut être aussi pour redynamiser une ville à partir des commerces. Et quand la Place s’appelle Jules LERICHE c’est certes un hommage renouvelé au soldat mort pour la France ; Mais c’est aussi un clin d’œil au boulanger qu’il a été.
– Enfin, une Place c’est l’espace de circulation à partir de quoi s’organise la ville avec forcément une voie vers la mairie et les écoles.
C’est donc un espace public particulièrement précieux et les rendre aussi belles et fonctionnelles renforcera la commune de Lumbres.
Le Département est partenaire de ce projet au nom de l’égalité entre les territoires.
– La population rurale représente 1/3 de la population en France et pourtant il y a parfois cette impression d’inégalité de traitement avec les grandes métropoles et la ville. C’est en tout cas ce que démontre une vaste enquête publiée récemment où on parle de « profond sentiment de relégation ».
– C’est depuis longtemps une véritable préoccupation pour le Département et c’est la raison pour laquelle nous tenons par exemple à notre FARDA, notre fonds de développement pour la ruralité, ainsi qu’au maintien des collèges ruraux. L’idée n’est évidemment pas d’opposer le rural à la ville, et nous avons d’ailleurs des dispositifs spécifiques à la politique de la ville, mais plutôt de contribuer à aménager harmonieusement le territoire et à amener de l’égalité. Notre ambition c’est de pouvoir bien vivre là où on habite sans devoir faire des kilomètres en voiture pour trouver des services.
– Sous fonds d’économies, notre pays a parfois organisé le déménagement du territoire et l’affaiblissement des Services publics ; Il est temps de remettre de l’égalité. Cette rénovation de va clairement dans ce sens parce qu’elle donne de l’attractivité à Lumbres et renforce son rôle de centralité.
Le secteur des transports est le premier contributeur en matière de gaz à effet de serre. Les leviers pour répondre aux défis du changement climatique existent dans le domaine de la mobilité. Agir pour développer des alternatives est une condition nécessaire pour que chaque citoyen puisse exercer ses droits fondamentaux au logement, à l’éducation, au travail, à la santé.
L’intermodalité se définit par l’usage de différents types de transports au cours d’un même trajet. Il s’agit de faciliter le passage de la voiture (par des parkings relais par exemple), à des solutions de transports en commun ou de déplacements actifs (marche, vélo).
Le développement de l’usage du vélo n’est pas nouveau. Cependant, la crise sanitaire récente a donné un nouvel élan à ce mode de déplacement dont les bienfaits sur l’environnement, la santé, ne sont plus à démontrer. Faire en sorte que le vélo ne soit pas uniquement utilisé pour les loisirs et le tourisme, mais prenne toute sa place dans l’offre de mobilité décarbonée du quotidien est un défi.
Les 4 grandes orientations du plan vélo 62
Orientation 1 : Impulser le développement d’un réseau cyclable attractif, sécurisé, maille et adapté aux enjeux actuels de mobilité
Orientation 2 : Faire du Département un acteur exemplaire de la mobilité du quotidien à vélo
Orientation 3 : Mettre le vélo au service d’une mobilité plus inclusive et solidaire
Orientation 4 : Animer une dynamique territoriale pour répondre aux besoins des usagers en matière de vélo
La pratique régulière du vélo réduit les maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète
Le vélo est également un mode de transport peu couteux, inclusif et accessible à une marge partie de la population.
LA création de pistes dédiées protège les cyclistes des accidents de la route
Réduction de la pollution, et favorise un mode de déplacement durable, cohérent avec les objectifs de neutralité carbone.
Les aménagements cyclables attirent les touristes générant des retombées économiques pour l’hôtellerie, la restauration et le commerce local.
Diminution des coûts liés à la santé en réduisant la sédentarité.
Fluidification du trafic en incitant une partie des usagers à délaisser la voiture.
Complémentarité avec les transports publics ce qui favorise l’intermodalité.
Le développement du réseau cyclable renforce la cohérence territoriale en reliant les communes, l’accès aux collèges, aux zones d’activité.
Depuis plus d’un an les familles doivent faire face à la vie chère et à une hausse des prix qui n’en finit plus. C’est tout d’abord les prix de l’alimentation auxquels il faut faire face avec une augmentation sur les deux dernières années plus de 21% et rien ne dit qu’il y aura un retour aux prix d’avant. Aujourd’hui de plus en plus de personnes renoncent à faire trois repas par jour, suppriment la viande, les légumes frais et les fruits de leur alimentation, renoncent aux produits d’hygiène et aux loisirs pour pouvoir manger…