Mesdames, Messieurs,
Je suis honorée de représenter ce jour le Président du Conseil Départemental Jean Claude Leroy.
En qualité de Vice-Présidente, Enfance Famille et Protection Maternelle et Infantile, je suis très heureuse de prendre la parole aujourd’hui pour l’inauguration de l’unité de vie « l’Orée du Bois » au sein de votre IME « le Château neuf » à Monchy le Preux.
Que de chemin parcouru depuis 1959, date de la création de l’APEI de Montreuil sur mer et 1963, date de la création de l’APEI d’Arras et l’agrément de l’IME en octobre 1973, disposant alors d’une capacité d’accueil de 55 places en semi internat et internat de semaine. Le GAM verra le jour en 2008 avec en 2011 le transfert final du fonctionnement des deux structures.
Votre structure n’a plus à prouver son expertise remarquable dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap avec ou sans troubles associés.
L’ouverture de ce jour est le fruit d’une collaboration étroite entre le Groupement des APEI d’Arras et de Montreuil-sur-mer, l’ARS et le Département. Pour mémoire, sans en faire un historique exhaustif, cela fait suite à l’expérimentation en accord avec l’ARS menée en 2021 auprès d’un jeune garçon « pupille de l’état » présenté comme un « cas complexe » ayant besoin d’un accompagnement « isolé et individualisé ».
Cette expérimentation a démontré tout l’intérêt d’une telle prise en charge mais également les limites liées à son caractère individuel et isolé (ouverture de l’établissement le week-end et les vacances scolaires pour un seul enfant engendrant un coût en moyens humains et logistiques conséquents, sollicitation importante des professionnels ayant entrainé la démission d’une des deux assistantes familiales mobilisées).
À la demande de l’ARS et du Département, désireux de développer notamment de nouvelles solutions pour des enfants en situation de handicap confiés à l’aide sociale à l’enfance, vous avez su nous proposer fin 2021, à partir de cette expérimentation, la création d’une véritable unité de plusieurs places au sein de l’IME avec un fonctionnement sur 365 jours par an.
Ce projet a fait l’objet d’un accord de principe au début de l’année 2022 ouvrant la voie aux discussions entre les trois parties prenantes qui aboutissent aujourd’hui à l’inauguration de l’unité et à la signature d’une convention tripartite pluriannuelle (signée par la GAM et le PCD, et en cours de signature par le DG ARS).
L’unité de vie est donc composée de 5 places d’hébergement permanent et une place d’hébergement temporaire.
Elle a pour vocation d’accueillir 3 types de publics :
Elle répond aux besoins des enfants à travers un projet personnalisé d’accompagnement élaboré et mis en œuvre par une équipe pluridisciplinaire. Des complémentarités entre l’unité et les acteurs du réseau local seront développés notamment le parcours de l’usager, la coopération inter-établissements sanitaires, médico-sociaux et l’intervention de professionnels spécialisés au sein de l’établissement.
Cette unité novatrice, la première du genre dans le Département, répond parfaitement aux besoins constatés actuellement chez les jeunes en situation de double vulnérabilité. Elle peut être considérée comme une préfiguration de ce que pourrait être l’offre à venir en direction de ce public, celle-ci faisant actuellement l’objet de discussions avec l’ARS dans le cadre de la mise en œuvre du plan « 50 000 solutions ».
La réussite de ce projet témoigne de l’engagement collectif de tous, et je tiens encore une fois à vous remercier chaleureusement de ce beau projet mené à terme.
Sous l’impulsion de son Président, Jean-Claude LEROY, le Pas-de-Calais a fait le choix de ne pas s’en tenir aux simples compétences obligatoires des Départements notamment pour pouvoir favoriser le lien social. C’est ce qui nous permet d’être aujourd’hui partenaire de la Commune de Gavrelle pour ces deux projets.
Accompagner les aménagements du Stade Municipal c’est favoriser le sport pour tous et être aux côtés des bénévoles associatifs.
– La seule compétence obligatoires des Départements en matière de sport concerne les schémas de randonnée et des sports de pleine nature ainsi que le sport au collège. Mais nous avons fait de choix d’aller bien au-delà en favorisant l’émergence de salles de sport, d’équipements sportifs de proximité, comme les terrains synthétiques et les skatepark, en permettant aux clubs de s’ouvrir à d’autres publics, en finançant les comités départementaux, les clubs de haut niveau et les manifestations sportives.
– A Gavrelle, nous avons pu intervenir financièrement sur cet aménagement du stade dans le cadre d’un Contrat de développement avec la Communauté Urbaine d’Arras.
– Si nous tenons à cette politique sportive c’est parce que derrière tout cela il y a du lien social, un encadrement éducatif pour les jeunes, une possibilité pour les jeunes de s’exercer aux responsabilité et un travail préventif de fond pour une meilleure santé.
– Nous y accordons une importance d’autant plus grande quand cet équipement sportif peut aussi servir aux écoles.
– C’est l’occasion pour moi, au nom du Département, de remercier chaleureusement les éducateurs, les dirigeants, les bénévoles qui assurent une mission qui n’a pas de prix. Donner son temps pour les autres, et surtout pour la jeunesse, est en tout point remarquable, nous ne le dirons jamais assez.
Le Département accompagne également Les Jardins familiaux de Gavrelle parce que nous souhaitons favoriser l’alimentation durable.
– Les jardins c’est une tradition dans le Pas-de-Calais ! Il faut rappeler que les jardins ouvriers sont nés chez nous, dans notre région, sous l’impulsion de l’Abbé LEMIRE, qui était maire d’Hazebrouck et Député Radical de Gauche du Nord. Cette tradition c’est aussi celle des mines et des corons où chacun avait son jardin pour nourrir la famille et les voisins pour échanger des graines.
– Les temps ont changé et le « tout gazon » est passé par là en même temps que l’alimentation s’est industrialisée et formatisée. Nous en connaissons aujourd’hui toutes les limites et il temps d’inverser la tendance en revenant à une alimentation plus saine et naturelle.
– La loi EGALIM impose désormais aux établissements chargés d’une mission de service public l’utilisation de produits de qualité et durables dont au moins 20 % de produits biologiques. C’est une véritable avancée sociétale.
Mais comment fait-on quand, dans le Pas-de-Calais, moins de 2% de la surface agricole est en bio ? Comment font également les producteurs quand les aides au maintien de l’activité bio disparaissent du jour au lendemain, dans un secteur particulièrement fragile ?
L’Agence Bio, qui assure la promotion et l’accompagnement de la filière Bio au niveau national, est même menacée de suppression au motif d’économies budgétaires et de rationalisation. C’est un véritable non-sens !
– C’est la raison pour laquelle nous avons créé un « Fonds Alimentation Durable » pour les projets portés par les communes ou les associations, comme ici à Gavrelle.
– Il n’y a pas de petits projets et il est important de voir se développer ce genre d’initiative.