Canton de Beuvry



Inauguration du nouveau jardin de la paix à Richebourg

Publié le 2 octobre 2025


Dimanche 5 octobre 11h15 – Canton de Beuvry



Mesdames et Messieurs,

Je dois tout d’abord vous présenter les excuses de notre Président Jean-Claude Leroy, retenu sur une autre manifestation.

C’est avec un immense honneur que je le représente en ma qualité de Vice-Présidente en charge de la Culture et des enjeux du Patrimoine, et j’en profite pour saluer mes collègues élues présent(e)s ce matin.

L’inauguration du jardin de la paix indien est le symbole d’une amitié forte et ancienne entre l’Inde et notre pays. Ce jardin rappelle également le lourd tribut payé par nos deux nations à la guerre. Conçu par l’agence indienne Newarch Landscapes LLP, Hues of Peace (Nuances de Paix) entend être un espace de mémoire et de sérénité. Il forme bien ce havre de paix que tous ceux qui ont vécu la guerre espéraient de leurs vœux, afin qu’elle soit « la Der des Ders ». Nous savons toutes et tous ce qu’il est advenu de cet espoir formulé par les anciens-combattants de la Grande Guerre.

Le jardin indien fait partie d’un ensemble de trois jardins de la Paix réalisés avec notre soutien par l’associationArt & jardins | Hauts-de-France. Les deux autres sont le jardin portugais à proximité du cimetière portugais, conçu par les paysagistes Ricardo Gomes et Samuel Alcobia et inauguré le 2 avril 2022 ; et le jardin britannique « No man’s land », près du Saint Vaast Post Military Cemetery, proposé par les architectes britanniques Lynda Harris et Nicholas Tomlan.

Tous les trois sont le fruit d’une très belle collaboration mémorielle, intense et riche. Cette dernière s’intègre parfaitement dans notre volonté de « construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes ».

Ces œuvres, pérennes mais constamment changeantes au fil des saisons, liées indissolublement aux nécropoles et cimetières auprès desquels elles ont été aménagées, offrent l’opportunité d’unir nature et mémoire dans la création artistique, mais aussi de constituer un nouveau chemin de mémoire, alliant entre elles toutes les nations autrefois combattantes.

Le conseil départemental du Pas-de-Calais a décidé d’accompagner financièrement la création de dix jardins de la Paix. Vous pourrez découvrir, sur chaque site, le fruit qu’une petite graine de tolérance et de fraternité a pu donner en germant, un jardin singulier, pensé et dessiné par des artistes venus du monde entier – comme les combattants, autrefois – ; permettez-moi de les féliciter collectivement.

En seulement cinquante et un mois, la Première Guerre mondiale a marqué à jamais le sol de notre département. Conflit « industriel » par excellence, il a frappé avec une ampleur inégalée civils et militaires de tous âges et de toutes nationalités, villes et villages, usines et commerces, champs et forêts. 167 de nos communes ont été anéanties et 57 touchées à plus de 50 % ; et plus de 3 % de ses habitants, c’est-à-dire 33 308 jeunes hommes, ont perdu la vie lors des combats. Mais un seul nombre suffit pour témoigner des souffrances vécues dans notre région, c’est celui des 580 000 noms de soldats morts dans le Nord et le Pas-de-Calais, inscrits sans distinction d’origine, à quelques kilomètres d’ici, sur l’Anneau de la Mémoire. Parmi eux figurent le nom de nombreux soldats indiens.

Confronté à cette empreinte permanente de la guerre, le Département du Pas-de-Calais se devait de prendre une part majeure dans les commémorations comme dans la valorisation de la mémoire de la Grande Guerre. Depuis, les élus ont tenu à rendre sensible à chacun d’entre nous ce qu’ont pu connaître et endurer ses habitants, à témoigner à hauteur d’homme du destin de ceux qui se sont croisés sur ses territoires. Les productions mémorielles, culturelles et touristiques, nées dès 2009 dans le cadre de projets européens et plus encore à partir de 2014, qu’elles soient conçues ou soutenues par le Département, en sont le résultat tangible. Aujourd’hui encore, nous poursuivons l’accompagnement de nombreux projets d’associations ou de collectivités, dans le cadre de notre politique volontariste mémorielle.

L’inscription au patrimoine mondial de l’Humanité des sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale, en septembre 2023, constitue de même, non seulement l’aboutissement du travail accompli collectivement depuis 2011, mais aussi un enjeu mémoriel et touristique majeur pour nos territoires, qui ne peut que nous inciter à poursuivre notre engagement et à répondre pleinement à la confiance, comme aux recommandations, de l’Unesco. Le Président, Jean Claude Leroy rappelle fréquemment « son attachement particulier à transmettre à toutes et à tous, et en particulier à la jeunesse, les valeurs d’humanité et de fraternité, grâce à la connaissance de notre passé. Le travail de mémoire est en effet indispensable pour empêcher l’Histoire de bégayer ».

Monsieur le Maire, votre commune compte deux des quatorze sites du département du Pas-de-Calais inscrits au Patrimoine mondial, parmi les 139 composant ce bien réparti entre France et Belgique. En témoigne le dévoilement, le 12 avril dernier, à l’occasion du 107e anniversaire de la bataille de la Lys, d’une plaque au cimetière portugais par la Ministre déléguée aux anciens combattants.

Ces monuments aux morts, ces cimetières rappellent que notre territoire est connecté à l’Europe et au monde entier, hier au Portugal, aujourd’hui à l’Inde. Il faut imaginer qu’il y a plus d’un siècle, des hommes, parfois des femmes ont parcouru des milliers de kilomètres, ont franchi des continents, ont traversé des océans pour venir mourir dans les tranchées du Nord de la France.

J’aimerais, pour conclure, vous raconter Monsieur l’Ambassadeur, une anecdote. C’est l’histoire d’une amie indienne, dont la famille est originaire de Lucknow, et qui a noué des liens forts avec le Pas-de-Calais. Lors de l’une de ses visites, nous lui avons fait découvrir le cimetière indien de Neuville-sous-Montreuil, sans doute l’un des plus petits cimetières militaires de France. Il compte en effet « seulement » 30 tombes. A notre plus grande surprise, notre amie a éclaté en sanglots en découvrant sur le monument que les morts étaient originaires comme elle de Lucknow.

Etreints par l’émotion, nous nous sommes alors plus à imaginer un jumelage entre la petite commune du Montreuillois et ses 630 habitants et la capitale de l’Uttar Pradesh, gigantesque mégapole à la dimension de l’Inde, forte de ses près de 3 millions d’habitants.

Mesdames et Messieurs, en commémorant les tragédies du passé, nous avons la volonté de construire un monde futur plus juste et moins incertain que ne l’est notre présent. Nous sommes par ailleurs convaincus qu’en cultivant la relation d’amitié entre l’Inde et la France, nous contribuons à rendre ce futur plus désirable et plus sécurisant.

Je vous remercie.




Inauguration de la salle Omnisports de Laventie

Publié le 1 septembre 2025


Vendredi 6 juin 2025 – 18h

Le projet en deux mots :

Construction d’un complexe sportif, à proximité du Collège de l’Alloeu et des écoles de la commune. Gros projet à hauteur de 2,1 M€ avec une subvention du Département de 1,05 M€.

Eléments de langage possible (intégrants les éléments clés des divers notes) :

Une salle de sports peut contribuer à dynamiser un territoire

* Dans un territoire rural ou péri-urbain, il y a des équipements structurants qui peuvent dynamiser tout un territoire ; Cela peut être une maison pluridisciplinaire de santé, un espace dédié aux associations mais ça peut aussi être une salle de sports qui va réunir une multitude d’acteurs. C’est le cas ici, à Laventie, avec cette salle Omnisports dédiée à la fois aux écoles, aux clubs sportifs et, bien sûr, aux collégiens. Et des acteurs sportifs à Laventie, il y en a beaucoup !

Une salle omnisports pour les collégiens

* Il y a les collégiens tout d’abord c’est la raison principale de l’accompagnement financier du Département, à hauteur d’un plus d’un million €.

* Le Collège de l’Alloeu porte bien son nom puisqu’il accueille 650 élèves et plus de 500 demi-pensionnaires, venant, certes, de Laventie mais aussi de toutes les communes du territoire. Le Département vient d’ailleurs de consacrer 9,5 M€ pour la restructuration et l’agrandissement de ce collège.

9,5 M€ pour le collège, plus d’un million pour la salle de sport… On ne pourra pas dire que les conseillers départementaux, Raymond GAQUERE et Emmanuelle LEVEUGLE n’ont pas fait leur travail !

Une salle omnisports pour les écoles

* Les enfants des classes primaires sont également accueillis dans cette salle ; C’est tout simplement de l’intelligence collective.

* A Laventie il y a une véritable prise de conscience de l’importance du sport dès le plus jeune âge et la création de l’Ecole Municipale des sports, dédiée aux enfants de 3 à 8 ans, est vraiment à souligner ! C’est un élément fondamental tant pour la socialisation des enfants que d’un point de vue de la prévention pour la santé des plus jeunes.

Une salle omnisports pour les clubs sportifs

* A voir le nombre d’associations sportives dans la commune et la diversité des disciplines, on comprend facilement le besoin en équipement ; Des associations de Basket, Karaté, boxe française, randonnée pédestre, vélo, foot, judo, triathlon…J’ai même vu l’existence d’un institut de formation au catch !

* Au-delà d’être un vrai sport, le catch est une véritable tradition régionale et les plus anciens se souviennent tous du Bourreau de Béthune ou de l’Ange Blanc ; Nous avions même à une époque au Département un conseiller général, André DELCOURT, le maire de Calonne-Ricouart, qui était organisateur de galas de catch. Alors, pourquoi pas du catch, tant que l’on fait du sport !

* Et derrière tous ces clubs c’est aussi le rôle des éducateurs et des bénévoles qui est à souligner. La citoyenneté se forge à l’école et dans les familles ; Mais elle se forge aussi dans les associations, au contact des éducateurs. Nous ne les remercierons jamais assez pour ce temps et ces valeurs qu’ils donnent à notre jeunesse.

Le sport n’est pas une compétence du Département c’est un engagement.

* Si le Département est partenaire de la vie sportive à Laventie ce n’est pas parce que la loi l’exige. La seule compétence obligatoire consiste à donner les moyens de faire du sport au collège et à gérer des schémas pour les itinéraires de randonnée et les sports de pleine nature.

* Si nous sommes là c’est parce que nous avons fait le choix d’avoir une politique sportive complète et globale.

– Ainsi nous accompagnons la création et la rénovation d’équipements sportifs, comme cette salle omnisports mais aussi de plus petits équipements de proximités dans les quartiers et les villages (city-stade, pumptracks, terrains synthétiques et même des terrains de padel comme à Libercourt). Chacun doit pouvoir faire du sport près de chez soi.

– Nous aidons les comités sportifs départementaux parce qu’il est indispensable d’avoir des structures en soutien aux clubs.

– Nous versons des dotations sports aux collèges, nous accompagnons les sections sportives, l’UNSS au collège et l’USEP à l’école parce que le sport scolaire permet le sport pour tous.

– Nous accompagnons les clubs de haut-niveau, le sport amateur et les manifestations sportives parce que les bénévoles doivent être soutenus.

– Il faut comprendre que plus les Départements seront asphyxiés financièrement et plus on nous demandera de nous recentrer sur nos compétences obligatoires, moins il y aura de soutien pour le sport, la culture, la jeunesse et la vie associative. Malgré nos difficultés financières, notre choix c’est donc de réduire la voilure, à regret, mais surtout de ne rien abandonner, de ne pas renoncer à être aux côtés des communes et des acteurs du sport.

Enfin, nous accompagnons le handisport

– La non plus ce n’est pas une question de compétence obligatoire mais d’un « Réflexe handicap » que nous appliquons à toutes nos politiques et le sport est donc forcément concerné.

– Ce sont par exemple des équipements spécifiques que nous accompagnons, comme très récemment pour le Cécifoot au terrain synthétique d’Angres. Mais ce sont aussi des aides spécifiques pour les clubs et les athlètes paralympiques faisant naturellement partis de notre équipe Pas-de-Calais Olympique.

La présence d’Antoine PEREL (médaillé de bronze en para-triathlon aux JO de Paris)

* Etant donné notre engagement, forcément, la présence d’Antoine PEREL a énormément de sens.

* Tout d’abord ce n’est pas la présence d’un médaillé olympique qu’il convient de souligner mais celle d’un sportif hors-norme. Il y a peu de champion capable de briller dans plusieurs disciplines ; Il y a Jesse OWENS, il y a Karl LEWIS et il y a Antoine PEREL, passant du para-athlétisme au para-triathlon.

* Il y a aussi l’émotion procurée par cet incroyable para-triathlon au JO de Paris. Ce départ en trombe à la natation puis ce petit grain de sable qui complique la course (perte de ses lunettes) ; Cette remontada ensuite pour faire la course en tête puis cette lutte épique pour décrocher la médaille de bronze. Tout le monde se souvient je pense de l’ambiance incroyable durant cette course et la performance d’Antoine PEREL y était pour beaucoup.

* Enfin, il y a cette façon chez Antoine PEREL de toujours mettre en avant le travail qu’il est nécessaire de fournir pour y arriver. C’est une valeur importante à véhiculer.

Des valeurs de travail mais aussi d’écoute et de solidarité lorsqu’on court ainsi en binôme avec un guide.

* Pourtant, il y a un reproche à faire à Antoine. C’est celui de porter les couleurs du Nord quand on est natif du Pas-de-Calais (Béthune) ! Mais maintenant qu’il y a un très bel équipement sportif à Laventie, peut-être qu’il pourra reconsidérer la question ?!

* En attendant, longue vie à la salle Omnisport de Laventie qui verra assurément pousser les champions de demain.