– Tous les sondages effectués sur les services à la population disent la même chose ; Il y a un attachement viscéral de tous à l’école de la commune.
– L’école reste le lieu où l’on apprend à vivre ensemble et à avoir un socle commun de valeurs. Tout commence toujours par l’école.
– Par ailleurs il y a toujours un lien très fort entre l’école, la mairie et la République. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le bureau de vote c’est généralement l’école élémentaire.
– Lorsqu’on est maire on peut avoir des projets mais on peut aussi avoir une vision d’aménagement de la commune, ce qui est tout à fait autre chose. Et c’est le cas ici avec cet ensemble particulièrement cohérent avec pour ligne directrice l’épanouissement de la jeunesse.
– C’est un enjeu fondamental parce qu’il donne les outils de l’émancipation.
– Le Département n’a pas la compétence concernant les écoles. Pour autant, devant les enjeux en matière d’éducation, nous avons fait le par le biais du Fonds de Solidarité Urbaine ou le Fonds d’Aménagement Rural (le FARDA) d’accompagner les communes.
Cela nous donne l’opportunité de voir les projets développés par les communes, comme à Vermelles dans le Bassin minier où nous étions jeudi dernier, avec Mireille HINGREZ-CEREDA, ou à Outreau, Le Portel ou Boulogne. Nous pouvons ainsi témoigner de l’inventivité des projets et la pertinence des choix faits localement, comme c’est le cas ici.
– C’est la démonstration de la responsabilité dont font preuve les élus locaux et la nécessité dans notre pays d’engager un nouvel acte de décentralisation qui nous donne les moyens d’agir particulièrement pour l’enfance et la jeunesse.
– C’est un choix que nous avons fait au Département pour nos collèges avec un service public de restauration qui nous permet de favoriser les circuits courts, les produits locaux et bio, de former les chefs aux bonnes pratiques et d’assurer un tarif accessible pour toutes les familles.
Chaque année nous fabriquons près de 5 millions ½ de repas pour 38 000 demi-pensionnaires.
– le temps du repas est un temps éducatif à part entière. On s’y habitue à partager un repas, dans un moment où l’on se parle tranquillement, quand ce n’est malheureusement plus toujours le cas à la maison.
– A la cantine on peut également y forger la notion du goût… l’amer, l’onctueux, l’aigre… quand l’habitude devient essentiellement sucrée.
– Et puis il y a la question de la santé par l’alimentation ; La lutte contre l’obésité, l’habitude de manger des produits sains… La cantine scolaire permet d’y travailler.
– Nous sommes à une période où l’isolement est sans doute le pire danger social, où les réseaux sociaux et les chaines d’information continues renforcent cet isolement. Il devient donc indispensable de redévelopper des espaces collectifs où l’on se parle, où on prend plaisir à se voir et à jouer ensemble.
– Ce projet favorise pertinemment la rencontre et la convivialité que ce soit par les espaces de circulation, les liaisons piétonnes ou le city-stade.
– Vous pourrez donc toujours compter sur le Département pour vous accompagner dans ces projets collectifs qui mettent du sens dans nos vies et de la relation humaine dans notre quotidien !
Discours du Président
Vendredi 5 septembre 2025
Monsieur le Sous-préfet,
Monsieur le Député,
Monsieur le Président du Conseil d’Administration du SDIS,
Mesdames, Messieurs les Conseillers départementaux,
Mesdames, Messieurs les Administrateurs du SDIS 62
Monsieur le Président de la Communauté d’agglomération du Boulonnais, Cher Frédéric,
Monsieur le Maire d’Outreau, Cher Sébastien,
Mesdames et Messieurs les élus, chers collègues,
Monsieur le Directeur départemental,
Messieurs les représentants des corps constitués,
Monsieur le Chef du Groupement territorial Ouest,
Mesdames, Messieurs les Officiers, Sous-officiers, Caporaux et Sapeurs,
Mesdames, Messieurs en vos grades et qualités,
Je tiens tout d’abord à remercier Monsieur le Président du conseil d’administration du SDIS, Raymond Gaquere, pour son implication au quotidien afin de vous offrir les meilleures conditions d’exercices de vos missions au service des habitants du Pas-de-Calais. Avec son accord, je m’exprimerai en nos deux noms.
C’est toujours une grande joie pour moi d’assister à la naissance d’un équipement public, ça l’est encore plus aujourd’hui avec la pose de la première pierre du Centre d’Incendie et de Secours du Boulonnais.
Un équipement de secours, au-delà de sa vocation technique et professionnelle, est, au même titre qu’une gendarmerie, un commissariat ou une trésorerie, un symbole de la présence de la République sur les territoires.
C’est pourquoi, il y a quelques années, les Conseillers départementaux ont décidé de prendre en charge la reconstruction de certaines casernes afin d’accélérer la modernisation et l’adaptation de nos équipements. Trois grands centres étaient concernés : Hénin-Beaumont et Arras, qui sont achevés, et enfin celui du Boulonnais dont nous posons la première pierre aujourd’hui.
Ce fut sans doute le dossier le plus complexe à mettre en œuvre. Nous sommes dans un territoire bordé par la mer, avec du relief et une densité de population importante. Il a d’abord fallu réfléchir au lieu d’implantation le plus approprié pour ce type d’équipement qui doit répondre à des impératifs en termes de délais d’intervention sur l’ensemble du territoire couvert.
La Communauté d’agglomération du Boulonnais et son Président, Frédéric Cuvillier, que je salue chaleureusement, nous ont été d’un grand secours pour rendre cette ambition possible. Alors que nos techniciens étudiaient l’ensemble des possibilités, cette ancienne friche est apparue comme remplissant toutes les conditions.
C’est le travail conjoint des élus locaux de l’agglomération et du département qui a permis d’aboutir. Le Département assurera la maîtrise d’ouvrage de l’équipement pour un montant de 16 millions d’Euros sur un terrain mis gracieusement à sa disposition par l’agglomération du Boulonnais.
Sans ce travail collaboratif des élus locaux et départementaux au service des habitants, ce projet aurait été difficilement réalisable.
Cette inauguration est donc symbolique à plus d’un titre.
Elle l’est également dans la volonté de faire coïncider la modernité des moyens des sapeurs-pompiers avec l’exemplarité des actions qu’ils mènent chaque jour. Les conditions de vie et de travail des sapeurs-pompiers doivent être à la hauteur de leur engagement au service de nos concitoyens.
Dans cette partie du département qui a été fortement impactée par les inondations de 2023 et 2024, nous avons besoin de repenser nos dispositifs et nos modes d’intervention. C’est pourquoi il a été décidé, avec le concours de l’Etat et de l’Europe, d’acheter des pompes de très grandes capacités, elles rejoindront les CIS les plus exposés à la fin du mois.
Je pense également aux secours en mer qui sont une spécificité du littoral et qui seront pris en compte dans ce projet.
Dans cette perspective, l’amélioration des équipements et installations est une exigence d’efficacité autant qu’une marque de reconnaissance.
Je lisais tout à l’heure sur le panneau de chantier : ici, le département et l’agglomération du Boulonnais investissent pour votre sécurité. C’est bien ce que nos concitoyens attendent des pouvoirs publics : leur garantir la sécurité en tout point du territoire. C’est ce que nous faisons aujourd’hui à Outreau, dont je salue le Maire, Sébastien Chochois, dans une agglomération urbaine, et c’est ce que nous ferons très prochainement à Hucqueliers dans le monde rural. Car dans le département du Pas-de-Calais, que ce soit en matière d’éducation avec les collèges ou de sécurité avec les sapeurs-pompiers, il n’y a pas de territoire oublié.
Alors, évidemment, la question budgétaire est au cœur des débats et il est normal que chacun puisse prendre sa part dans la nécessaire réduction des déficits publics. C’est une question de responsabilité.
Mais chacun doit aussi comprendre que les sapeurs-pompiers, au même titre que les forces de l’ordre ou l’école, c’est la République en acte dans les territoires.
C’est la raison pour laquelle, dans un contexte budgétaire particulièrement contraint, le Département a souhaité maintenir l’effort pour les sapeurs-pompiers du Pas-de-Calais à hauteur de 85 millions € dans ce budget 2025. C’est un équilibre difficile à obtenir.
C’est la raison pour laquelle, aussi, nous avons ce dialogue constant et constructif avec les intercommunalités, avec les communes et avec les services de l’Etat, au nom de l’intérêt commun. En matière de sécurité, il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui trouvent les solutions pour la vivre, sans bruit mais avec responsabilité.
Mesdames, Messieurs, en votre présence, je me permets de rendre hommage à l’ensemble des sapeurs-pompiers pour leur dévouement auprès de la population, mais aussi, on les oublie parfois, aux personnels administratifs et techniques des services de secours dont l’engagement garantit le fonctionnement opérationnel des unités.
Comme moi, nos concitoyens savent combien vous êtes fiers de votre engagement et combien vous êtes soucieux de l’intérêt public. Ils admirent votre courage, votre désintéressement et votre esprit de sacrifice.
Votre exigeante devise, “sauver ou périr”, nous rappelle vos valeurs autant qu’elle vous honore.
Je vous remercie pour votre attention.