Vendredi 29 août – 10h30 – Aire-sur-la-Lys
ELEMENTS DE LANGAGE POSSIBLES
Le projet en deux mots :
Extension et travaux de l’EHPAD du Centre Hospitalier d’Aire-sur-la-Lys
Eléments de langage possible (intégrants les éléments clés des divers notes) :
* La dépendance est une insécurité que la nation doit prendre en considération à sa juste valeur.
– L’enjeu c’est donc d’abord de tout faire pour favoriser le bien vieillir chez soi, auprès des siens, de repousser au maximum cette dépendance et d’accompagner les aidants.
– L’enjeu c’est ensuite de pouvoir continuer à bien vivre, malgré la dépendance, même quand celle-ci est très importante. C’est tout le sens d’un établissement tel que celui-là.
– Bien vivre c’est de disposer d’espaces confortable et adaptés, c’est d’avoir suffisamment de personnel pour l’écoute et le soin, ce sont des repas qui nous rappellent ceux de la maison… C’est le minimum que nous devons à nos aînés qui ont tant travailler pour notre vie et notre confort.
* Certes cela réclame un investissement financier important à une période où on ne parle que d’économies.
Le Rapport Libault estime le besoin pour la dépendance à 6 milliards € par an à partir de 2024 et à 9 milliards € dès 2030. Ce sont effectivement des sommes conséquentes. Aujourd’hui, à travers l’Aide Sociale à l’Hébergement et le forfait dépendance, le Département consacre plus de 100 millions chaque année pour les 130 EHPAD du Pas-de-Calais. C’est une somme considérable mais nous savons que cela reste difficile pour les établissements.
Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de solutions, tout est question de choix !
* Le mois prochain nous fêterons le 50ème anniversaire de la Sécurité Sociale
– A une des périodes les plus difficile de notre histoire, au sortir de la guerre, nous avons été capable de mettre en œuvre la Sécurité Sociale pour tous, issue des travaux du Conseil de la Résistance. Pourquoi dans une période bien plus faste serions-nous incapables de faire au moins aussi bien ?
– Si aujourd’hui on n’écoute plus les corps intermédiaires et que seuls les financiers de Bercy semblent avoir raison, il faut se souvenir que c’est un ouvrier ajusteur, syndicaliste, Ambroise CROIZAT, qui a mis en œuvre cette solidarité entre les générations avec un haut-fonctionnaire, Pierre LAROQUE. Là aussi je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas capables d’avoir la même intelligence collective !
Les pistes de financements existent et elles ne résident sûrement pas dans la suppression de jours fériés.
– La première piste c’est la Taxe Zucman de 2% appliquée aux 1 800 contribuables dont le patrimoine dépasse les 100 millions € qui rapporterait 20 milliards € par an pour la solidarité entre les générations.
Cette solution juste a été validée à l’Assemblée Nationale en février dernier pour finalement être écartée, j’espère temporairement, par le Sénat en juin.
– L’autre solution c’est la création d’une 5ème branche de la Sécurité Sociale ; Un 5ème risque c’est bien mais une 5ème branche c’est mieux.
– Les solutions résident de toute façon dans des solutions solidaires entre les citoyens et sûrement pas dans actes individuels qui ne feront que creuser les inégalités entre ceux qui pourront payer et les autres.
– L’hôpital public a un avenir, la Sécurité Sociale aussi et le Département sera toujours un partenaire fidèle d’une solidarité qui profite à tous.